Rendu public en mai, le projet d'horaire 2025 des CFF avait fait grand bruit. Principal objet du mécontentement: la suppression de la plupart des trains directs sur la ligne du pied du Jura, qui relie Genève-Neuchâtel-Bienne-Zurich. Cette modification forçait les usagers à changer de train, sur un autre quai, en gare de Renens (VD).
Plus de 35 villes, allant de Bâle à Genève en passant par Neuchâtel, ainsi que des institutions comme l'aéroport de Cointrin et des hautes écoles avaient immédiatement manifesté leur opposition à cet horaire. Cette levée de boucliers a sans doute été bénéfique. D'après une information de la RTS, les CFF ont revu leur copie et sont prêts à faire quelques concessions.
Tout d'abord, la régie fédérale envisage d'ajouter davantage de trains directs par rapport à son projet initial. Son porte-parole Frédéric Revaz explique:
L'autre amélioration concerne la qualité de la correspondance à Renens. Les CFF étudient la possibilité d'effectuer un changement «quai à quai», autrement dit de pouvoir prendre sa correspondance sur le même quai plutôt que de trimballer ses valises à travers les rampes et sous-voies de la gare de Renens. Selon la RTS, une solution technique serait à l'étude.
Selon le projet initial des CFF, ces correspondances facilitées étaient impossibles.
Ces améliorations devraient – un peu – rassurer les 375 000 à 500 000 voyageurs qui empruntent chaque année cette ligne pour se rendre à l'aéroport de Cointrin. Et elles sont primordiales pour maintenir l'attractivité des transports publics.
Les changements de train, ou ruptures de charges, ont un impact catastrophique sur la fréquentation, souligne Vincent Kaufmann, professeur et spécialiste des transports à l'EPFL interviewé par la RTS:
Une perte de fréquentation qui peut être atténuée si la qualité des changements est soignée, selon le spécialiste. (anc)