Ouestrail critique la hausse des dépenses liées au développement de l'infrastructure ferroviaire annoncée jeudi par l'Office fédéral des transports (OFT). Cette augmentation «inquiète profondément» l'association, qui juge que l'avenir du rail en Suisse romande est «menacé».
«L'OFT annonce un besoin supplémentaire de 14 milliards de francspour faire circuler une offre 2035, sans train supplémentaire et sans la diminution du temps de parcours entre Lausanne et Berne. Il s'agit tout simplement du double de l'estimation de départ pour un résultat plus mauvais», déplore l'association de défense des intérêts ferroviaires de Suisse occidentale.
Selon elle, ces infrastructures supplémentaires ne pourront pas être mises en œuvre dans la décennie à venir reportant tout développement d'offre à l'horizon 2050 au plus tôt.
Et de rappeler que l'Horaire 2025 des CFF devait permettre, «malgré les dégradations d'offres annoncées, la réalisation des chantiers indispensables à la mise à niveau de son réseau ferroviaire en Suisse occidentale».
Les annonces de l'OFT font peser de lourds risques non seulement sur de futures améliorations des horaires, mais aussi sur la capacité du rail de répondre à la hausse continue du nombre de voyageurs. Les sacrifices des Romands avec l'Horaire 2025 en ce qui concerne les temps de trajet et la suppression des trains directs entre le Pied du Jura et Genève, «risquent de n'être que la pointe de l'iceberg».
L'explosion des coûts est aussi problématique, juge l'association, qui exige le lancement d'une contre-expertise et le réexamen des normes et des standards. (jah/ats)