Suisse
Conseil fédéral

Voici les conseillers fédéraux les plus accros au jet privé

Ces conseillers fédéraux qui abusent du jet privé
En 2024, les conseillers fédéraux ont utilisé le jet de manière très inégale.Image: Chancellerie fédérale/keystone

Ces deux conseillers fédéraux aiment rentrer chez eux en jet privé

Les conseillers fédéraux ne réservent pas les avions de la Confédération aux seuls voyages à l'étranger. Les vols intérieurs sont nombreux, notamment pour certains ministres qui préfèrent l'avion à la voiture ou au train.
20.03.2025, 05:3920.03.2025, 05:39
Lea Hartmann, Mark Walther / ch media
Plus de «Suisse»

A l'occasion de l'ouverture de l'Olma l'an dernier, la plus grande foire agricole de Suisse, Viola Amherd, alors présidente de la Confédération, avait pris l'avion entre Berne et Saint-Gall pour la traditionnelle photo avec un porcelet dans les bras.

Chaque ann�e, un membre du conseil f�d�ral - celui qui en assure la pr�sidence, la plupart du temps - inaugure l'Olma et pose avec un porcelet. Viola Amherd n'a pas d�rog� � la tradition.
Keystone

Ce vol faisait partie des 24 trajets intérieurs effectués en 2024 à bord des appareils de la flotte fédérale, auxquels s'ajoutent une douzaine de vols en hélicoptère. Ces chiffres ont été publiés mardi par les différents départements.

Cassis et Amherd, grands voyageurs

L'analyse des données révèle que Viola Amherd a utilisé l'avion à plusieurs reprises pour rejoindre son canton d'origine, le Valais. Pas moins de quatorze vols entre Sion et Belp ont été recensés. Le jet fédéral pourrait ainsi être rebaptisé le «Valais Express». Toutefois, dans certains cas, Sion était une étape intermédiaire sur des trajets plus longs.

Ignazio Cassis n'est pas en reste. Surnommé le «Taxi Tessin», l'avion du Conseil fédéral lui sert régulièrement à relier le Tessin à Berne. Résidant près de l'aéroport de Lugano-Agno, il a emprunté treize fois la ligne Berne-Lugano en 2024, souvent pour rallier la capitale le lundi. Près de la moitié de ses vols sont internes, contre un tiers pour Amherd.

Sans surprise, Cassis et Amherd figurent en tête des plus grands voyageurs du gouvernement, leurs fonctions impliquant de nombreux déplacements.

Et qui prend le moins l'avion?

Mais tous les vols ne sont pas liés à des obligations professionnelles. Cassis, par exemple, a pris un jet pour rentrer chez lui après un match de hockey entre Fribourg-Gottéron et Lugano. D'autres fois, il a utilisé l'avion pour se rendre à des réunions de commission au Palais fédéral.

Les autres ministres sont nettement moins adeptes des vols intérieurs. Beat Jans, chef du Département de justice et police, a effectué 33 trajets en avion, dont un tiers au départ ou à l'arrivée de Suisse. Il semble apprécier d'atterrir à Bâle, où il réside.

Guy Parmelin (12 vols) et Albert Rösti (13) sont les moins friands de déplacements aériens. Parmelin et Elisabeth Baume-Schneider n'ont utilisé l'hélicoptère qu'à deux et une reprises respectivement, notamment pour rentrer chez eux. Dans le cas de Parmelin, l'héliport se trouve à seulement 200 mètres de sa ferme à Bursins (VD).

Quant à Albert Rösti et Karin Keller-Sutter, ils n'ont jamais pris l'avion entre leur domicile et Berne. Pour Rösti, ce choix semble logique: il habite à seulement 25 minutes en voiture du Palais fédéral.

Traduit et adapté par Noëline Flippe

Hommage en images à Viola Amherd
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
3 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
3
Pourquoi les femmes sont plus touchées par la migraine que les hommes
Déconsidérées, voire insultées, lorsqu'elles évoquent la migraine, les femmes ont tendance à cacher le fait qu'elles souffrent.

Durant un séminaire consacré à la migraine, Lisa, une intervenante de 49 ans, renonce finalement à prendre la parole face au public qui s'est rendu à Zurich. A sa place, un avatar sur grand écran participe au séminaire. Voilà qui montre bien que le sujet est encore tabou.

L’article