Le conseiller national Roger Nordmann démissionne du Parlement fédéral. Le socialiste vaudois en place depuis 20 ans a annoncé vendredi au Temps qu'il quittera son fauteuil du National le 20 mars prochain. C'est le Lausannois Benoît Gaillard qui lui succédera.
«Je ressens un phénomène d'usure inévitable après plus de vingt ans. J’arrive à la fin d'une phase, après avoir d'abord siégé des années au Conseil national et dans la Commission de l'énergie et de l'environnement, puis avoir présidé le groupe socialiste pendant huit ans, avant de terminer dans la Commission d'enquête parlementaire sur Credit Suisse», confie-t-il dans l'interview au média.
Très connu et médiatisé pour son inlassable engagement sur le plan climatique et énergétique, Roger Nordmann était entré en 2004 à la chambre du peuple à Berne. Il affirme dans le journal romand qu'il quitte «provisoirement, c'est sûr» la politique, mais «n'exclut pas de revenir».
Le Vaudois estime que son retrait ne va pas faire l'effet d'un coup de tonnerre sous la Coupole. «Personne n'est indispensable. Mais c'est vrai que je suis plutôt collaboratif, et que j'essaie d'entretenir de bons rapports, y compris avec mes pires adversaires politiques».
Le parlement «est l'un des derniers endroits où des gens d'avis divergents ont des contacts réguliers, et en général respectueux. Alors que dans le reste de la société, malheureusement, on est plutôt enfermés dans des bulles», ajoute Roger Nordmann.
(ats)