La Poste s'attend à une baisse «significative» de son bénéfice
En 2024, la Poste avait enregistré un bénéfice consolidé de 324 millions de francs, soit une augmentation de 70 millions par rapport à l'année précédente.
Lors de la publication de ses résultats semestriels en août, la Poste a dû annoncer une baisse de son bénéfice. Le résultat d'exploitation a ainsi reculé de 29% au premier semestre 2025, pour s'établir à 118 millions de francs, et le bénéfice a chuté de 44%, à 74 millions de francs.
Les raisons principales de ces résultats semestriels: la baisse continue du volume des lettres, des journaux et des opérations au guichet ainsi que la hausse des coûts, indiquait-on cet été. L'utilisation de CarPostal et le marché des colis ont évolué positivement durant cette période.
Les colis ne compensent pas les lettres
«Le problème, c'est que le déclin de l'activité courrier ne peut pas être compensé par les colis», a déclaré Glanzmann dans l'interview publiée dimanche. Le géant jaune traite aujourd'hui 1,6 milliard de lettres contre 180 millions de colis seulement. En matière de marges, la situation n'est pas la même, détaille-t-il.
Des activités annexes à l'activité principale sont donc importantes pour la Poste, afin de ne pas devenir une «organisation de réduction des coûts», a déclaré Glanzmann. 85% du chiffre d'affaires sont aujourd'hui réalisés en libre concurrence, avec les mêmes règles du jeu que pour tous les autres, a-t-il souligné. «Environ 15% proviennent encore d'un secteur monopolistique», a déclaré le directeur ad interim.
Les activités en libre concurrence du géant jaune ont récemment fait l'objet d'une résistance politique. Selon la Commission de l'économie du Conseil national, la Poste ne doit pas pouvoir concurrencer excessivement les entreprises privées. Le Conseil fédéral veut lui aussi mettre des garde-fous et prévoit une réforme complète. Il veut aussi pouvoir réagir à l'aide de cette réforme en ce qui concerne le service universel, par exemple si la demande de courrier devait continuer à baisser. La consultation à ce sujet ne devrait commencer qu'en juin 2026. (ats)
