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Economie

Prévoyance: les femmes ne sont pas égales aux hommes

Les Suisses ont un problème d'éducation qui pèse à la retraite

De nombreux Suisses se sentent financièrement à l'aise, mais leurs connaissances en matière de prévoyance sont lacunaires. C'est ce que révèle une récente étude de Swiss Life.
27.11.2025, 16:5227.11.2025, 16:52

L’argent est un sujet qui concerne tout le monde, et il joue un rôle essentiel dans le sentiment de satisfaction aussi bien pendant la vie professionnelle qu’après la retraite. Pourtant, loin d’être généralisée, la compréhension des questions financières reste limitée. Ces lacunes sont particulièrement fréquentes chez les femmes. C’est, en substance, la conclusion d’une nouvelle étude du groupe d’assurance Swiss Life.

Publiée jeudi, le Panorama de la prévoyance en Suisse s’appuie à la fois sur différentes statistiques officielles et sur une enquête menée auprès d’environ 3500 personnes âgées de 18 à 80 ans.

De manière générale, malgré de légers reculs en 2021 et 2023, la «satisfaction financière» mesurée par Swiss Life reste stable et relativement élevée dans le pays. Les auteurs de l’étude observent toutefois que cette satisfaction augmente avec l’âge, même si les revenus diminuent. Les experts de Swiss Life l’expliquent par l’accumulation du patrimoine tout au long de la vie. Parmi les types de ménages analysés, les couples à la retraite sont ceux qui se déclarent le plus souvent satisfaits de leur situation financière (72%), tandis que les familles monoparentales en âge de travailler le sont le moins (32%).

Les connaissances sont insuffisantes

Une manière d’améliorer sa situation financière consisterait à investir l’argent disponible dans sa propre prévoyance. Cela exige toutefois un certain niveau de connaissances financières, que la majorité des personnes interrogées estiment posséder. Au total, 58% évaluent comme «bonnes» leurs connaissances en matière de prévoyance et de placements.

Les experts de Swiss Life doutent cependant de cette «autoévaluation majoritairement positive», surtout après avoir testé ce savoir déclaré. Ils ont en effet soumis aux participants cinq notions de prévoyance choisies au hasard en leur demandant s’ils seraient capables de les expliquer à une collègue ou à un collègue. Selon l’enquête, seules 11% des personnes interrogées estiment pouvoir expliquer les cinq termes, tandis que 27% n’en comprennent aucun. Autrement dit, un quart ne saisit finalement pas le fonctionnement du système de prévoyance suisse.

Les notions que les personnes interrogées comprennent le mieux sont le «système des trois piliers» (67%) et l’AVS, respectivement le premier pilier (64%). En revanche, des termes plus techniques comme le «coefficient de coordination» (22%) ou le «taux de conversion» (31%) ne sont plus saisis que par une minorité.

Un gouffre ente hommes et femmes

Un fossé entre les sexes apparaît nettement. Les femmes s’attribuent un niveau de connaissances financières moins bon. Elles répondent aussi moins souvent correctement que les hommes aux trois questions de Swiss Life sur l’inflation, les intérêts composés et la diversification des placements. Seules 35% des femmes donnent les bonnes réponses, alors que chez les hommes la proportion atteint 62%, soit presque deux fois plus.

Ce manque de connaissances a des conséquences, notamment en matière de placement. Selon l’enquête, 61% des hommes interrogés détiennent des produits financiers, contre seulement 41% des femmes. (flv /ch media/ adapt. joe)

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