Les sites existants se prêtent à la construction d'éventuelles nouvelles centrales nucléaires en Suisse, selon le ministre de l'Energie Albert Rösti. «Je pourrais imaginer cela à Mühleberg (BE) par exemple», dit-il.
Il serait difficile d'implanter une centrale sur un nouveau site, la population risquant de s'y opposer, a déclaré le Bernois dimanche dans le SonntagsBlick. Albert Rösti assure toutefois que la population de Leibstadt (AG) a profité de la présence de la centrale, qui a créé de l'emploi.
Face aux critiques du Land allemand voisin du Bade-Wurtemberg, le ministre rappelle que l'Allemagne, qui a stoppé la production de nucléaire, a été tributaire de l'électricité suisse à trois reprises au cours de l'avant-dernier hiver. «Notre politique est donc aussi d'intérêt européen», estime-t-il.
Ni la Confédération ni les entreprises énergétiques n'ont récemment fait de projets en ce sens. Tant qu'il y a une interdiction, cela semble logique, se rend compte le conseiller fédéral.
Le ministre UDC ne veut parler des éventuels coûts que lorsque'une entreprise voudra effectivement construire une centrale. «Ce ne sera jamais à la Confédération» de payer, précise-t-il. Or, il n'y aura pas de nouvelles centrales sans subventions massives.
Le Conseil fédéral a annoncé mercredi être pour le retour du nucléaire, revenant sur la décision populaire de 2017 d'en sortir progressivement. Le Parlement devrait se prononcer sur le contre-projet indirect en ce sens dès la fin de l'année prochaine. (ats/vz)