Les enfants et les jeunes vont mal. C'est le constat peu réjouissant du manifeste lancé par les pédiatres du canton de Vaud.
Anxiété, dépression, idées suicidaires, addictions, obésité, conflits familiaux, isolement, perte de repères... Bref, le tableau dessiné est sombre. La faute aux mesures sanitaires qui visent directement les jeunes, alors que le Covid est généralement bénin pour cette catégorie de population.
Du coup, les pédiatres vaudois s'insurgent contre la stigmatisation des enfants «pour le rôle prétendument négatif et primordial dans cette pandémie» et exigent qu'ils puissent retrouver immédiatement la scolarisation la plus normale possible.
Interviewé par nos collègues de 24 Heures, le président du Groupement des pédiatres vaudois, Claude Bertoncini regrette que les jeunes soient aussi les plus désavantagés dans l'accès aux soins:
Interrogé sur les risques du variant Delta, Claude Bertoncini confirme qu'il n'y a pas davantage de complications que pour le virus «classique»:
Quant au Covid long, il touche davantage les adolescents.
Le pédiatre juge que:
D'ailleurs, les contaminations surviendraient davantage au sein de la famille et pas à l’école. «Les chiffres montrent que la classe est un endroit protégé.»
Le président du Groupement des pédiatres veut mettre un terme à la panique ambiante. Il juge que le port du masque n'a pas de sens dans une classe et demande la reprise des activités socioculturelles et de loisirs (camps, voyages d’études etc.). «On pourrait même arrêter les tests de dépistage à l'école. Les enfants qui ne vont pas bien restent à la maison, et c’est tout», conclut le médecin.