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Les enfants placés doivent avoir «les mêmes chances» dans tout le pays

L'initiative du PS sur les cr
Image prétexte.Keystone

Les enfants placés doivent avoir «les mêmes chances» dans toute la Suisse

Le placement d'enfants en famille d'accueil en Suisse exige une unification des normes, estime une étude publiée mardi. L'actuel «patchwork cantonal» a «des conséquences importantes» pour les enfants placés, leurs parents et les familles d'accueil.
21.11.2023, 12:46
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Le projet de recherche national «Enfants placés - Next Generation» relève que le système actuel est de qualité. Le placement d'enfants «fait l'objet de processus systématiques et d'un souci de bien accompagner les acteurs concernés», indique la Fondation Palatin dans un communiqué publié à l'occasion d'un colloque organisé à Berne.

Les résultats montrent toutefois que les cantons ont développé des systèmes «des plus divers». Actuellement, «le canton dans lequel un enfant grandit est déterminant pour ses expériences (de vie) en tant qu'enfant placé», souligne Annamaria Colombo, de la HES-SO Haute école de travail social de Fribourg, citée dans le communiqué.

Renforcer la collaboration

Pour cette raison, des concepts et des normes sont nécessaires en particulier pour l'évaluation des conditions d'accueil, l'autorisation et la surveillance. Pour les chercheurs, le meilleur moyen d'y parvenir est de renforcer la collaboration entre les cantons.

A leurs yeux, il faut:

«...des concepts et des normes qui garantissent que les enfants placés, peu importe dans quel canton, aient les mêmes chances de grandir en sécurité et d'être encouragés le mieux possible dans leur développement.»

Les auteurs de l'étude recommandent également d'améliorer la participation directe des enfants placés eux-mêmes aux décisions qui les concernent. Ils préconisent aussi d'impliquer davantage les parents des enfants et de donner des ressources aux familles d'accueil.

Droits inégaux

«Selon le canton et la constellation», les familles d'accueil ont des accès ou des droits inégaux en termes d'accompagnement ainsi que de formation et de perfectionnement. En outre, dans certains endroits, les grands-parents, oncles ou tantes qui accueillent des enfants apparentés ne reçoivent pas de soutien financier. Une situation qui n'est «pas tenable».

«Les parents d'accueil qui ont un lien de parenté avec l'enfant accueilli ne doivent pas être moins bien lotis que les parents d'accueil sans lien de parenté»
Gaëlle Aeby, de la HES-SO Haute école et école supérieure de travail social du Valais

Ordonnance à réviser

Pour les auteurs de l'étude, ce projet offre à l'administration et à la politique «une bonne base» pour tirer les premières conclusions en vue d'éventuelles améliorations juridiques. Il s'agit ici d'une possible révision de l'Ordonnance sur le placement d'enfants, en vigueur depuis 1978 et dont la dernière révision partielle a eu lieu en 2012.

Selon le communiqué, le Conseil fédéral reconnaît lui-même la nécessité d'agir, notamment dans le domaine du placement d'enfants pour des raisons de protection de l'enfance.

La Fondation Palatin, créée en 2011 et basée à Bâle, «soutient, initie et dirige des projets de la recherche et de la pratique dans les domaines de la formation et de l'éducation», indique-t-elle sur son site internet. Elle s'engage notamment pour donner des chances d'avenir aux enfants, adolescents et jeunes adultes.

Le projet de recherche a été mené en collaboration avec la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS), l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), la Conférence pour la protection des enfants et des adultes (COPMA), l'Association professionnelle nationale Integras pour l'éducation sociale et la pédagogie spécialisée et le centre de compétences pour les questions concernant les enfants placés et adoptés PACH. (sda/ats)

La visite d'Emmanuel Macron en Suisse

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source: sda / anthony anex
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