Le coprésident du PS et conseiller national argovien Cédric Wermuth a été victime d'une usurpation d'identité. Des photos de lui ont été utilisées comme appât pour une escroquerie à l'amour sur Internet. Le politicien a déposé une plainte pénale.
Max Gräni, chef de service de la police judiciaire de la police cantonale argovienne, a confirmé lundi cette information publiée dans les titres du groupe alémanique CH Media (a qui appartient watson). La plainte va être transmise au ministère public.
Cédric Wermuth a été mis sur la piste de l'usurpation d'identité quand le responsable d'une succursale bancaire l'a appelé pour lui dire qu'une cliente voulait lui verser 100 000 francs. Etrangement, la somme devait être versée sur un compte qui n'était pas à son nom.
Le coprésident du PS a décidé d'en savoir plus. Une vidéoconférence a été organisée avec le directeur de la banque et la cliente. C'est à ce moment-là que la vérité est apparue: Wermuth ne connaissait pas cette femme. Elle était sous le choc, car elle croyait être dans une relation amoureuse avec le politicien. Les escrocs ont procédé ainsi: ils ont créé de faux profils sur les réseaux sociaux. Wermuth explique qu'il a trouvé à lui seul cinq pages sur Facebook contenant ses informations.
L'usurpation d'identité est un délit en Suisse depuis septembre 2023. Il s'agit de l'utilisation de l'identité d'une autre personne sans son consentement, dans le but de lui nuire ou d'obtenir un avantage illicite pour soi-même ou un tiers. Le Code pénal prévoit une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à un an ou une peine pécuniaire. (jah/ats)