Le regroupement familial pour les parents étrangers de ressortissants suisses divise les esprits. Par 6 voix contre 6 avec la voix prépondérante de son président, la commission des institutions politiques du Conseil des Etats propose de ne pas entrer en matière sur ce projet.
Le National a adopté ce projet à la session d'été. Mais la commission de la chambre des cantons juge cette adaptation de loi «imprévisible et non indispensable», ont indiqué mercredi les services du Parlement.
Elle constate que les conséquences du projet en termes d’immigration supplémentaire vers la Suisse ne peuvent pas être estimées:
La commission n'exclut pas «un flot imprévisible de nouveaux arrivants en Suisse».
Par ailleurs, cette dernière ne voit pas en quoi ce projet répondrait à une nécessité urgente. Elle rappelle enfin que l'article constitutionnel (article 121a), validé par le peuple et les cantons le 9 février 2014 avec l'adoption de l'initiative sur «l'immigration de masse», exige que la Suisse gère de manière autonome l’immigration.
Une minorité plaide en faveur de l’entrée en matière. Selon elle, il n’existe aucun motif justifiant que les ressortissants suisses soient moins bien traités que ceux de l’UE/AELE en matière de regroupement familial. Le projet de loi est issu d'une initiative parlementaire socialiste. (jch/ats)