Suisse
Gaza

Sa minute de silence pour Gaza au Parlement est interrompue

Cette session du Conseil national sur Gaza ne s'est pas déroulée comme prévu.
L'initiative du conseiller national zurichois Fabian Molina a irrité la présidente du Conseil national, Maja Riniker.Image: Ch media, capture d'écran watson

Cet élu PS fait une minute de silence pour Gaza: il est interrompu

Le conseiller national zurichois Fabian Molina aurait dû présenter ses arguments sur une motion au Conseil national, mais il a préféré utiliser son temps de parole pour garder le silence en hommage à Gaza. La présidente du Conseil national, Maja Riniker, l'a remis à sa place.
12.09.2025, 15:4612.09.2025, 15:46
Julian Spörri / ch media
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La «session extraordinaire» sur la guerre à Gaza, convoquée par les Verts et le PS au Conseil national, a débuté de manière inhabituelle: au lieu de prendre le premier la parole comme prévu, le socialiste zurichois Fabian Molina a plutôt souhaité profiter de son temps de parole pour observer «une minute de silence» en mémoire des dizaines de milliers de victimes des attaques israéliennes. Ceci parce que la majorité de la direction du Conseil avait refusé d’observer une minute de silence officielle.

Mais l'Argovienne Maja Riniker (PLR), présidente du Conseil national, est immédiatement intervenue:

«Je vous ai donné la parole pour que vous exposiez vos arguments concernant la motion en discussion. Mais je ne vous ai pas donné le droit de vous approprier la conduite du débat, Monsieur Molina.»

La séquence en vidéo (et en allemand)

Vidéo: watson

D’autant plus qu’au début de la session, elle avait déjà exprimé sa compassion pour les «souffrances immenses» de la population des deux côtés. Son intervention a été accueillie par les applaudissements des députés de droite.

Le PS et les Verts sont isolés

Sur le fond, la gauche a échoué. Seule la demande de motion de Fabian Molina, selon laquelle le Conseil fédéral devait s’engager fermement «contre les crimes les plus graves dans la guerre de Gaza, pour l’accès sans entrave de l’aide humanitaire à la bande de Gaza ainsi que pour la libération inconditionnelle de tous les otages et prisonniers politiques», a été approuvée par tous les partis, à l’exception de l’UDC.

En revanche, dès qu’il s’agissait de revendications concrètes, comme l’adoption de sanctions de l’Union européenne contre les colons israéliens violents ou la suspension de l’accord de libre-échange avec Israël, le PS et les Verts se retrouvaient isolés.

Une demande inenvisageable

Ainsi, le Conseil national a aussi rejeté, par 129 voix contre 64, la motion de Nicolas Walder (Verts, GE) réclamant l’arrêt de toute coopération militaire avec Israël. Martin Pfister, chef du Département de la Défense, avait auparavant rappelé devant la Chambre que les contacts militaires entre les deux Etats se limitaient à l’échange d’informations et aux projets d’armement de l’armée suisse avec des entreprises israéliennes. Y mettre fin ne serait pas envisageable.

Pfister a martelé une nouvelle fois la position du gouvernement aux côtés de Guy Parmelin:

«Le Conseil fédéral est profondément bouleversé par la situation à Gaza»

Mais, selon lui, il en fait déjà assez, notamment en s’engageant pour un cessez-le-feu immédiat.

(Traduit de l'allemand par Anne Castella)

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source: epa keystone / martial trezzini
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