Depuis le début de l’année, les jeunes de moins de 25 ans peuvent emprunter gratuitement les transports en commun dans le canton de Genève. Quant aux retraités et aux bénéficiaires de l’assurance invalidité (AI), ils profitent de tarifs à moitié prix. Pour financer cette mesure, le Grand Conseil genevois avait initialement alloué une enveloppe de 32 millions de francs.
Or, la demande pour ces abonnements à tarif préférentiel s’est révélée bien plus forte qu’anticipé. Selon la RTS, après seulement six mois, il est d’ores et déjà clair que les 32 millions initiaux ne suffiront pas.
À ce jour, les dépenses liées aux abonnements délivrés dépassent les prévisions de 10 à 15 millions de francs. Le Conseil d’État genevois s’attend désormais à ce que la facture totale pour l’année 2025 excède les 60 millions de francs. Des discussions sont prévues à l’automne pour déterminer comment compenser ce surcoût.
À l’exception du canton de Genève, aucun réseau de transports publics n’est actuellement gratuit en Suisse. Des initiatives allant dans ce sens ont été rejetées, que ce soit par le peuple ou les parlements, dans les villes de Zurich, Berne ou Bâle.
À Zurich, une votation est prévue en septembre sur l’initiative populaire «Un abonnement VBZ à 365 francs», qui propose de fixer le prix de l’abonnement annuel aux transports publics zurichois à 365 francs. Pour les enfants et les jeunes, ce montant serait réduit à 185 francs.
En réponse, le Conseil municipal de Zurich a élaboré un contre-projet. Il prévoit de proposer des abonnements à prix réduit pour les personnes à faibles revenus. Ce modèle de subvention coûterait environ 35 millions de francs par an à la ville. (nib/jzs)