Le référendum contre l'autonomie des Transports publics genevois (TPG) dans la fixation du prix des billets et abonnements a été déposé jeudi muni de 7936 signatures. Les référendaires craignent une augmentation prochaine des tarifs sans contrôle démocratique.
Votée par la majorité parlementaire de droite, la modification de la loi sur les TPG supprime l'inscription légale des tarifs et redonne à la régie publique, au lieu du Grand Conseil, la compétence de les fixer en accord avec le Conseil d'Etat. Or ces dispositions avaient été introduites en 2014, suite à l'approbation d'une initiative populaire visant à freiner les hausses des tarifs dans les urnes.
Matthieu Jotterand, député socialiste, aux côtés des autres partis de gauche et du MCG, s'est insurgé devant les médias:
Cette modification a été votée fin mai en même temps que la gratuité pour les moins de 25 ans et le rabais de 50% pour les seniors. Les actifs risquent de devoir passer à la caisse pour financer ces mesures.
Les tarifs des TPG sont les plus bas de Suisse. Dans un contexte d'inflation, les référendaires veulent que le financement des transports publics reste socialement acceptable. Compte tenu de l'urgence climatique et de l'objectif du canton de réduire de 40% le trafic individuel motorisé d'ici à 2030, ils soulignent aussi l'importance d'une tarification qui incite au transfert modal.
«Le mérite de ce référendum est de permettre au souverain de décider s'il veut revenir en arrière par rapport à 2014», a indiqué Pierre Vanek, de la Liste d'Union populaire, tout en rappelant que les Genevois s'étaient opposés à une hausse des tarifs en 2017. Il faut 4153 signatures valables pour que le référendum aboutisse. La date de la votation populaire est déjà fixée au 24 novembre. (ats)