Dans son rapport d'enquête intermédiaire publié jeudi, le Service suisse d'enquête de sécurité (Sese) corrobore les premières hypothèses avancées après l'accident: une usure à l'origine du bris de la bande de roulement d'une roue a été constatée, que les protocoles de contrôle en place n'avaient pas pu déceler.
Ce bris est la cause du déraillement d'un train de marchandises dans le tunnel du Gothard, le 10 août dernier
Les enquêteurs n'ont pas relevé d'indices d'une défaillance au niveau de l'exploitation. Les contrôles techniques peuvent difficilement déceler des fissures, tout dépend de leur importance, observe le rapport. En outre, ce type d'usure ne peut être constaté que sur la partie visible des roues.
Le scénario rappelle celui à l'origine d'une alerte de sécurité lancée par les autorités de surveillance belge et italienne en 2017, note le Sese. Plusieurs bris et fissures avaient alors été constatés sur des roues du même type d'un train de marchandises.
La Sese a demandé qu'un groupe d'experts européens se penche sur ce type de roue, indique le chef du domaine rail et navigation du service d'enquête Christoph Kupper. Ces roues sont utilisées dans toute l'Europe. Et donc:
Le wagon qui a déraillé dans un des deux tubes du tunnel de base du Gothard appartenait à une entreprise zougoise et était en onzième position dans la composition du train.
Les infrastructures ont subi des dégâts considérables. Les réparations dans le tube ouest du tunnel doivent durer jusqu'à la fin de l'année. (ag/ats)