En Suisse, il est interdit de s’enrôler dans une armée étrangère. Ceux qui le font risquent jusqu’à trois ans de prison.
Néanmoins, des Suisses combattent sur le front ukrainien. Et l'un d'eux y a perdu la vie, révèle ce mardi la SRF. Son décès est marqué d'un drapeau rouge à croix blanche sur un mémorial de Kiev.
Le département fédéral des affaires étrangères (DFAE) confirme que «l’ambassade de Suisse à Kiev a été informée en début d’année par l’armée ukrainienne qu’un Suisse aurait apparemment perdu la vie lors de combats». Les proches du défunt ont été mis au courant.
(Pour tout savoir de la guerre en Ukraine, c'est par ici)
Il s'agirait d'une première depuis le début de l'invasion russe en Ukraine en février 2022.
L'armée ukrainienne ne communiquant pas à ce sujet, on ne sait pour l'heure que peu de choses quant aux circonstances de ce décès. On ignore notamment dans quelle unité le Suisse servait et dans quelle région il était stationné.
La justice militaire n’avait d'ailleurs pas connaissance de cette affaire. Selon la SRF, cette dernière mène actuellement 13 procédures pénales à l'encontre de ressortissants suisses partis combattre en Ukraine.
Elle avait de plus engagé trois procédures en lien avec l'Ukraine avant même l'invasion russe. Un jeune homme originaire du Tessin avait été condamné par ordonnance pénale à une peine pécuniaire avec sursis et à une amende. Il avait rejoint en 2015 des séparatistes prorusses dans la région de Donetsk.
Se confiant à la télévision alémanique, un combattant suisse se dit malgré tout prêt à «assumer les conséquences» de sa décision:
Mais une récente volonté politique pousse pour une amnistie de ces mercenaires helvétiques, relate la SRF. Le conseiller national Jon Pult (PS/GR) a ainsi déposé une initiative parlementaire en ce sens qui sera débattue ce vendredi en commission juridique.
«Certes, ce qu’ils font est illégal. Mais cela correspond aux valeurs de la Suisse, car ils défendent la démocratie et la souveraineté d’un pays», explique le Grison. (jzs avec ats)