Le début du procès de Laurent Vinatier, collaborateur du Centre pour le dialogue humanitaire (HD Centre) à Genève, a été fixé au 3 septembre, selon une notice publiée sur le site des tribunaux moscovites et consultée lundi par l'AFP. Le quadragénaire, installé à Lausanne, avait été arrêté début juin en Russie.
Selon cette notice, Laurent Vinatier sera jugé pour non-respect des obligations visant les personnes désignées «agents de l'étranger» et encourt cinq ans de prison. Précédemment, il avait reconnu ne pas s'être enregistré sous le label d'«agent de l'étranger», expliquant qu'il ignorait qu'une récente loi russe l'y obligeait.
Agé de 48 ans, chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique, Laurent Vinatier travaillait en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels.
Actuellement en détention provisoire, il doit être jugé par le tribunal Zamoskvoretski de Moscou. Son arrestation est survenue en pleine montée de tensions entre Paris et Moscou autour du conflit en Ukraine.
Le Comité d'enquête russe l'avait également soupçonné d'avoir collecté des informations sur les activités militaires russes, faisant alors redouter des chefs d'accusation plus graves.
Ces dernières années, plusieurs Occidentaux, en particulier des Américains, ont été arrêtés en Russie et visés par de graves accusations, Washington dénonçant des prises d'otages pour obtenir la libération de Russes détenus à l'étranger. (jah/ats)