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Interview

«En Suisse, les voyageurs CFF sont des enfants gâtés»

Image d'illustration d'un pilote de locomotive des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF).
Image d'illustration d'un pilote de locomotive des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF).keystone
Interview

CFF: «En Suisse, les voyageurs sont des enfants gâtés»

CFF bashing, retards, dérangements, prix des billets, wagons bondés, vitesse, sécurité, accidents de personnes, on a posé toutes les questions qui nous passaient par la tête à un conducteur de locomotive romand. Un exemple? A-t-on le droit de faire caca quand le train est immobilisé en gare?
12.02.2023, 07:5916.02.2023, 13:30
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Le métier

Allez, la grosse polémique du moment pour commencer: contrairement à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), vous auriez tout fait pour sauver la vie du chat sous le TGV?
Oh là, là, c'est tellement sensible comme question. Je ne sais pas. J'étais pas présent. On a eu qu'un seul témoignage, c'était celui de la propriétaire de l'animal. Si ça s'est passé comme elle l'a décrit dans les médias, pour moi, on aurait peut-être pu le sauver. Mais ça n'arrive jamais exactement, mot pour mot, comme le voudrait le témoignage d'une personne lésée. Je ne peux donc pas me prononcer là-dessus, je n’étais pas aux commandes de cette locomotive.

D’ailleurs, on dit comment: mécanicien? Machiniste? Conducteur de locomotive, pilote de loco?
Sur mon contrat, le terme exact c'est pilote de locomotive. Entre nous, on est des mécanos.

C'est quoi la différence entre un bon et mauvais pilote de locomotive?
Ah, ah, il y en a un milliard! Sans surprise, l'expérience fait beaucoup. Il faut avant tout être très bon au niveau du règlement. Durant la formation, on doit ingérer des tonnes de réglementation qui, ensuite, évoluent constamment. La mise à jour est continuelle, on doit rester à la page, quoi.

Comment on s'assure que vous êtes à la page?
Tous les cinq ans, on remet notre permis en jeu.

Avec le risque de le perdre, j'imagine?
Exact, on peut le perdre. Par l'intermédiaire d'un examen d’un intermédiaire, en plus de l'examen médical. Ce n'est pas spécifique aux CFF, c'est l'Office fédéral des transports (OFT) qui régit les examens.

D'accord, mais un bon pilote de locomotive ne l'est pas uniquement en théorie, n'est-ce pas?
En vérité, c'est assez simple de reconnaître un bon conducteur durant le trajet. Si vous ne remarquez rien d'étrange, c'est que le gars aux commandes assure. A l'inverse, si avant chaque arrêt, ça commence à secouer dans tous les sens, qu'on sent le train qui freine par à-coups, ça veut dire que... peut mieux faire!

C'est pas un peu chiant de conduire un engin qui avance sur des rails?
Absolument pas!

Mais vous faites quoi d'autre que freiner et accélérer?
C'est vrai que si on compare à la route, ce n'est pas nous qui choisissons notre itinéraire, qui décidons d'aller à gauche ou à droite. Mais, surtout, on ne freine pas une locomotive comme on écrase la pédale dans une voiture! En Suisse, les trains voyageurs les plus lourds, c'est mille tonnes à charrier. Freiner mille tonnes à 200km/h, c'est gigantesque. On passe donc notre temps à anticiper.

Voici comment les voleurs des bornes CFF opèrent

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Vous pilotez tous les jours sur les mêmes lignes?
On peut dire ça, mais les lignes sont très nombreuses! Moi je bosse depuis l’Arc lémanique, je peux aller en Valais, à Berne, Zurich, Lucerne, Saint-Gall ou Yverdon, Neuchâtel. Surtout, chaque mécano est rattaché à un dépôt spécifique. Et chaque dépôt à ses propres connaissances de lignes et de véhicules.

On ne vous envoie donc pas au fin fond des Grisons.
Non, ça ferait des journées beaucoup trop longues! Et suivant les régions, nous n'avons pas les connaissances nécessaires pour piloter les véhicules. Moi, par exemple, je suis formé pour pouvoir conduire neuf types de locomotives.

Le bon pilote va toujours avoir l'InterCity (IC) qui fonce vers Zurich et le mauvais va se taper le régional qui s'arrête à toutes les gares?
Ah, ah, non, en Suisse c'est très égalitaire. Tous les mécanos sont égaux.

«En France, les plus expérimentés de locomotive seront aux commandes des trains les plus stylés, comme le TGV. Il y a une hiérarchie»

Ce qui veut dire que, moi, je peux passer de la grande ligne au régional d'un jour à l'autre.

C'est quoi la ligne la plus cool à piloter?
Justement, sans surprise, comme dans tout métier, le plus chouette, c'est d’éviter la routine. Même une ligne cool ne le sera plus après l’avoir parcourue quinze jours d’affilée.

Vous devez souffler dans le ballon avant de monter dans votre locomotive?
Non. On doit être à zéro-zéro niveau alcool, évidemment, mais nous ne sommes pas soumis à un éthylotest chaque matin. Comme en voiture, on n'est pas à l'abri d'un contrôle.

A l’intérieur d’une locomotive, c'est ambiance chauffeur routier ou pilote d'avion? Vous personnalisez votre tableau de bord?
Ah, ah, comment répondre à ça! Déjà, on est seul dans la locomotive. Et je n'ai pas de grigri ou de bibelot que je trimballe avec moi tous les jours. Le seul objet que j'ai constamment sous les yeux, c'est mon iPad des CFF, qui me déroule une quantité d'informations très dense, comme une fiche de trajet.

Vous avez le droit d'écouter de la musique ou de grignoter?
La musique, c'est non!

«Croquer dans une pomme c'est OK, mais je doute que manger une pizza quatre fromages en pilotant soit la meilleure idée du monde»

On est donc un peu dans une ambiance de cockpit d'avion. Je n’accroche pas un petit dé en mousse sur mon rétroviseur. C'est très calme et les procédures sont trop rigoureuses pour en faire sa maison roulante.

Les retards

Venons-en au sujet qui fâche: si mon train est en retard, c'est principalement de votre faute?
Evidemment, tout est de ma faute à chaque fois! Non, malheureusement, c'est beaucoup plus compliqué que ça.

C'est-à-dire?
En Suisse, un train qui est en retard, c'est une accumulation de petites choses qui se grippent. Le réseau est surchargé, les trains se succèdent à deux minutes près les uns derrière les autres sur les quais.

Surchargé, vous dites... Trop?
Disons que c'est surtout une structure d'une complexité folle. Le moindre petit grain de sable en amène d'autres, c'est ça qui donne naissance à un léger retard. L'usager, et c'est mieux ainsi, ne peut pas se rendre compte à quel point c'est une mécanique de haute précision. Comme dans n'importe quel domaine d'ailleurs.

«Idem dans un aéroport: le passager d'un avion va gueuler parce que son vol a dix minutes de retard, mais il est à mille lieues de réaliser toutes les solutions qui ont été trouvées pour qu'il puisse décoller»

Un pilote de loco est donc impuissant?
Vous savez, il existe tellement de possibilités de micro-dérangements dans un réseau ferroviaire que ça n'est jamais la faute d’une seule personne. Il suffit qu’une porte de wagon se bloque pendant dix minutes pour que votre train accuse du retard. Mais la souplesse et la réactivité sont incroyables dans notre métier, en Suisse. Moi qui ai roulé un peu en France, je peux vous dire qu'on a une chance incroyable.

Les Suisses sont donc des enfants gâtés?
Oui, je crois que l'usager des transports publics en Suisse, en général, est un enfant gâté. Je me compte parmi les enfants gâtés, hein! J'utilise beaucoup le rail dans mon temps libre et je me surprends aussi à ronchonner sur le quai parce que mon train n’arrive pas .

«C'est aussi le revers de la médaille d'un réseau performant: quand le voyageur a l'habitude que tout roule parfaitement, il sera moins tolérant face à un retard ou un dérangement»

Ce n'est pas un scoop, mais il suffit de voyager un peu pour se rendre compte que, ailleurs, c'est une autre affaire. Ici, nous avons des trains partout, à toute heure, c'est de la folie.

A propos, c'est quoi un gros retard, pour les CFF?
Je dirai qu'à partir de quinze minutes, ça devient très problématique et à tous les niveaux. Pas seulement pour les nerfs des voyageurs. Et puis, forcément, le gros dérangement va débouler à 7 heures du matin un lundi, jamais un dimanche à minuit. Pour l'anecdote, en Suisse, un train est considéré en retard dès la troisième minute. En Europe, ça commence à cinq minutes.

Donc quand un train est très en retard, tous les autres ont de grandes chances de l'être aussi?
Théoriquement, oui, mais aujourd'hui on parvient souvent à combler les retards sur le reste de la ligne.

Donc les horaires visibles pour l'usager sont prévus avec une marge d'erreur?
C'est ça. Par exemple, si je pars maintenant de Genève et qu'il n'y a aucun autre train sur les voies, j'arriverai avec quatre minutes d'avance à Lausanne. C'est pour ça qu'en partant avec un peu de retard, le train peut le combler naturellement. Encore une fois, il y a tellement de trains sur le réseau, qui roulent en plus à des vitesses différentes, que cette marge est indispensable.

Pardon, mais je dois avouer que je regarde parfois méchamment le pilote de la loco quand il arrive avec du retard en gare. Vous osez scruter les mécontents agglutinés sur le quai?
Ah, ah, mais alors sans problème! D'autant qu'il y a de grandes chances pour que je n'en sois pas responsable. Mais je vais toujours tout faire pour arriver à l'heure.

D'ailleurs, vous avez le droit de faire des excès de vitesse quand vous êtes à la bourre?
Ah, ça... c'est très tentant! Non, je plaisante. Personne ne joue au chauffard sur les rails pour arriver à l'heure, c'est interdit. Chaque ligne a sa vitesse limite. Si c'est 160km/h, on ne dépassera jamais. Pour info, les locomotives suisses sont bridées pour ne pas pouvoir dépasser les 200km/h.

Votre première mission, ce n'est donc pas de tout faire pour arriver à l'heure...
Non. Dans l'ordre, c'est sécurité, ponctualité, confort. Tu ne vas jamais rogner sur la sécurité pour arriver dans les temps. En revanche, on ne va pas supprimer un train parce que la clim' ne fonctionne pas dans l'un des wagons.

Une petite polémique avait fait du bruit il y a trois ans: un train était tellement en retard qu’il n’a pas desservi certains arrêts pour ne pas aggraver le problème. C'est fréquent de zapper des gares volontairement?
Fréquent, non. Disons plutôt que ça peut arriver. On ne va bien sûr jamais coincer un gars dans un train jusqu'à Winterthur (ZH) alors qu'il visait Berne, simplement parce qu'il y a du retard.

«Quand un train régional accuse un gros retard, il arrive effectivement qu'un arrêt ne soit pas desservi pour ne pas bouleverser l'horaire de tous les autres voyageurs sur la ligne»

Il faut préciser que ça ne concerne que les lignes où des trains circulent tous les quarts d'heure ou, du moins, à une fréquence élevée. L'objectif, c'est de toujours trouver la solution la plus efficace pour qu'un retard touche le moins de personnes possible.

«Un dérangement XY en est la cause.» Les raisons données dans les haut-parleurs sont parfois cryptiques, on est d'accord que ce n'est jamais la véritable explication?
Oui, c'est un complot! Plus sérieusement, les explications sont codifiées. Nous disposons d’environ une vingtaine d'éléments de langage pour annoncer une perturbation. Ce sont des catégories. On ne va pas s'amuser à annoncer le retard d'une correspondance si c'est un problème d'aiguillage.

Le CFF bashing

Comment gérez-vous le fait que les Suisses passent leur temps à vous critiquer?
Plutôt bien, parce que, précisément, je ne me rends pas compte que l'on est détesté à ce point! Au contraire, j’ai la conviction que la majorité des Suisses apprécient leurs transports publics. Bien sûr qu'on entend ici et là que «les CFF c'est un scandale, c'est plus ce que c'était, etc.»... Mais je ne pense pas que les mécontents sont majoritaires.

Il suffit pourtant d'un article sur une série de trains supprimés pour que les commentateurs se lâchent...
Un article négatif, c'est effectivement la porte ouverte au grand déballage. C'est un défouloir parmi d'autres. Il est vrai que, parfois, je suis choqué de la violence des griefs, surtout lorsqu'il y a des drames. Je me souviens, une fois, m’être attardé sous un article qui évoquait des perturbations suite à un accident de personne. Les commentaires m'ont donné envie de vomir.

Pourquoi?
Se plaindre d'avoir été bloqué une heure en gare parce qu'une personne s'est suicidée, je trouve cela personnellement scandaleux.

«Certains commentaires osaient aussi suggérer qu‘on n’avait qu’à continuer notre chemin et rouler sur le cadavre»

Vous en parlez entre vous, à la cafétéria, de cette violence dans les réactions?
Non, pas du tout. Et ça nous passe au-dessus. C'est très difficile de crédibiliser des discours haineux.

Ponctualité, prix, wagons bondés: parmi ces trois critiques les plus fréquentes, lesquelles se rapprochent le plus de la vérité?
En toute bonne foi, j'ai envie de répondre «oui, mais» à chaque critique. Les prix, ce ne sont pas les CFF qui les fixent, c'est une décision avant tout politique. Ensuite, bien sûr que les wagons sont davantage occupés aux heures de pointe qu'un mardi après-midi. Mais quand tout va bien sur l'exploitation, il y a de la place pour tout le monde. Il faut un problème sur la ligne pour que, soudain, l'affluence soit impossible à gérer.

«La plupart du temps, si des usagers voyagent debout, c'est qu'ils se sont entassés au milieu du train. En se déplaçant aux extrémités, ils trouveront une place»

Vous n'êtes personnellement pas un contrôleur, mais j'imagine que vous causez tous entre vous. Il y a une rumeur persistante: ont-ils un quota d'amendes à infliger par jour?
Non, pas du tout. D'ailleurs, les usagers les appellent contrôleurs, mais ce sont d'abord des assistants clientèle. Ils accompagnent les voyageurs.

«Le méchant contrôleur suisse allemand, à coupe mulet et boucle d'oreille, qui se lève le matin pour piquer l'argent du voyageur, c'est un mythe. D'ailleurs formidablement incarné par Vincent Kucholl»

Le fameux Pascal Zitzman:

Les accidents de personne

Vous parliez des accidents de personne tout à l'heure. Vous y pensez chaque seconde en pilotant votre locomotive?
Il ne faut surtout pas y penser, sinon on ne fait plus ce métier. C'est un enfer de travailler dans ce genre de conditions. Il faut dire que le sujet était passablement tabou, à l'époque, au sein des CFF. Mais on en parle de plus en plus à l'interne. Et je trouve que c'est normal, parce que c'est quelque chose qui arrive, qui est réel.

C'est fréquent, les suicides sur le réseau?
Heureusement que non! Chaque drame est un drame de trop, bien sûr, mais il y en a de moins en moins ces dernières années.

Est-ce que ça vous est personnellement arrivé?
Jamais. Je touche du bois.

Vous disiez tout à l'heure qu'on ne freine pas un train comme une voiture. J'imagine que vous ne pouvez rien faire pour éviter le drame.
C'est quasiment impossible. Si on voit quelque chose à 500 mètres, au loin, on déclenche le freinage d'urgence. Une fois dans le processus, on laisse le train freiner. Il va même utiliser plusieurs moyens pour s'immobiliser le plus rapidement possible. Nous, on prie et on se protège physiquement un maximum. Selon la vitesse, il y a une infime chance que l'on puisse s'arrêter à temps.

«Mais si quelqu'un se jette pile devant la locomotive, on ne peut rien faire»

Vous êtes formés à y faire face, notamment psychologiquement?
Oui, dans le cadre de notre formation. Et les CFF ont mis en place plusieurs cellules de crise.

En parlant de sécurité: vous ressentez une pression supplémentaire quand vous conduisez un train surchargé?
Je ne dirais pas que c’est une pression supplémentaire. Mais on se rend bien compte qu'on a toujours beaucoup de monde sous notre responsabilité.

Les questions débiles

C'est quoi la gare la plus cool de Suisse?
Sans hésiter, Zürich Hauptbahnhof! Elle en jette, elle est gigantesque, elle accueille des trains en provenance de toute l'Europe.

Le trou de Tolochenaz, c'est l'événement du siècle pour les employés romands des CFF?
Ah, ah! Ce fut effectivement un événement, de là à dire que ça fera le siècle, on verra plus tard. Mais les gens pensent encore que ça venait des CFF alors que c'est une entreprise privée qui a fait un trou sous les voies.

Vous conduisiez votre loco au moment de l'incident?
Non, j'avais heureusement fini le boulot. C'était vraiment le chaos, le soir même et les jours suivants.

Les CFF ont bien géré ce chaos selon vous?
On en parlait tout à l'heure, mais je suis réellement fasciné par la souplesse et la réactivité en Suisse. On peut gueuler parce qu'il faut prendre un bus au lieu de son train ou parce qu'on arrive à la maison avec deux heures de retard, mais personne n'imagine combien la gestion d'un tel chaos, ici, est sans commune mesure avec les autres réseaux du monde.

Vous avez des trains miniatures à la maison?
Quand j'étais enfant, oui, mais plus maintenant!

Aux CFF, quelqu'un ramasse-t-il le caca sur les rails?
Vous parlez des toilettes?

Oui.
Mais ça fait une grosse dizaine d'années que c'est terminé tout ça!

Hein, quoi, comment?
Chaque toilette des CFF, aujourd'hui, c'est comme une mini-station d'épuration, avec un circuit de récupération interne.

Mais...
Désolé, c'est vieux ce système qui vous permettait d'apercevoir les rails qui filent à toute allure dans le trou des toilettes.

Ça veut donc dire qu'on peut désormais faire caca quand le train est immobilisé en gare?
Oui, on a le droit de faire caca quand le train est en gare.

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