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Les Suisses sont partagés sur le conflit au Proche-Orient

Opinions divergentes sur le conflit au Proche-Orient.
Opinions divergentes sur le conflit au Proche-Orient.Keystone

Guerre à Gaza: Les Suisses sont divisés sur qui est responsable

En Suisse, les opinions divergent au sujet des responsabilités dans le conflit au Proche-Orient. Cependant, le soutien en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire reste majoritaire.
17.11.2023, 15:3817.11.2023, 17:31
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Les Suisses sont divisés sur la question des responsabilités dans le conflit actuel au Proche-Orient, selon un sondage. S'ils soutiennent «le droit d'Israël à se défendre», la suspension des aides ainsi que l'interdiction du Hamas, ils sont aussi en majorité favorables à un cessez-le-feu humanitaire.

Selon une enquête Sotomo mandatée par le «Blick» et publiée vendredi:

  • 40% des Suisses interrogés considèrent que la responsabilité dans le conflit actuel au Proche-Orient incombe «clairement» ou «plutôt» à la partie palestinienne
  • 33% «clairement» ou «plutôt» à la partie israélienne
  • Environ un quart (27%) considère que les deux parties portent la même responsabilité.

En lien avec ce qu'ils considèrent comme le «droit d'Israël à s'autodéfendre», 72% des sondés sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle Israël a «certainement» ou «plutôt» le droit de combattre le Hamas dans la bande de Gaza par des moyens guerriers. Seuls 28% sont contre.

En parallèle, 58% considèrent l'approbation par la Suisse de la résolution de l'ONU pour un cessez-le-feu humanitaire comme «juste» ou «plutôt juste». Une minorité de 36% la juge «fausse» ou «plutôt fausse».

Environ deux tiers des personnes interrogées (67%) sont d'avis que la Suisse doit provisoirement suspendre les fonds d'aide aux territoires palestiniens. La grande majorité (84%) estime toutefois que les Palestiniens ont le droit d'avoir leur propre Etat (la solution dite «à deux États»).

Sympathie pour les populations

Les participants déclarent aussi leurs sympathies pour les deux populations impliquées : 52% des participants nourrissent des sentiments «très positifs» ou «plutôt positifs» envers la population en Israël, 24% ont des sentiments «très négatifs» ou «négatifs». Un autre quart (24%) se situe entre les deux.

En ce qui concerne la population de la bande de Gaza, 45% des sondés déclarent des sentiments «très positifs» ou «plutôt positifs» à leur égard, 30% des sentiments «très négatifs» ou «plutôt négatifs». Un quart (25%) se situe entre les deux.

Pas de sympathie pour le Hamas

L'opinion est ferme en ce qui concerne les dirigeants et les groupes extrêmes de part et d'autre : 62% ont des sentiments très ou plutôt négatifs envers le gouvernement israélien, contre 18% qui déclarent des sentiments très ou plutôt positifs. Les colons de Cisjordanie suscitent chez 66% des sondés des sentiments très ou plutôt négatifs, chez 15% des sentiments très ou plutôt positifs.

Le rejet du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, est catégorique: 92% des participants au sondage ont des sentiments très ou plutôt négatifs contre les membres de cette organisation, 3% des sentiments «plutôt positifs».

La majorité (80%) se prononce en faveur d'une interdiction du Hamas en Suisse. En outre, 70% des personnes interrogées répondent «oui» ou «plutôt oui» à la question: «Faut-il interdire les manifestations en Suisse lorsque des symboles et des slogans antisémites sont attendus?»

Liberté d'expression limitée

Plus de la moitié des sondés pensent qu'on ne peut plus exprimer librement son opinion sur la guerre au Proche-Orient en Suisse : 33% constatent que la critique envers Israël n'est plus libre, 18% pensent de même en ce qui concerne la critique envers la Palestine. Toutefois 42% estiment que les opinions sur le conflit au Proche-Orient peuvent être exprimées librement en Suisse.

L'institut de sondage Sotomo a interrogé du 10 au 15 novembre, via le site blick.ch, un total de 16'157 personnes avec le droit de vote en Suisse alémanique et romande. La marge d'erreur est de +/- 2,6 points de pourcentage. (ats)

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Matthias Aebischer est journaliste. Il est connu en Suisse alémanique pour avoir été le présentateur du téléjournal et d'autres émissions de la SRF dans les années 2000. Âgé de 56 ans (si, si!), il est conseiller national depuis 2011.
source: sda / alessandro della valle
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Video: watson
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