Affaire du djihadiste de Morges: le Parquet fédéral a failli
L'Autorité de surveillance du Parquet fédéral publie, mardi, un résumé de son rapport sur la gestion de l'affaire dite du «djihadiste de Morges». Et selon les informations extraites en primeur par la RTS, le Ministère public de la Confédération (MPC) y est «pointé du doigt» pour ses manquements.
Remise en liberté
Pour étayer son investigation, l'Autorité de surveillance remonte le fil des événements, plusieurs mois avant le drame:
En date du 13 avril 2019, le Turco-Suisse tente de faire sauter une station-service dans le canton de Vaud. Il sera alors placé en détention provisoire. Il sera cependant remis en liberté en juillet 2020...
Parmi les conditions, le prévenu doit se rendre au poste une fois par semaine. Obligation qu'il ne remplit pas à plusieurs reprises. Face à ces manquements, relaie la RTS, «le Parquet fédéral ne prend aucune mesure à l'encontre du djihadiste» malgré les sollicitations des autorités vaudoises.
Et c'est deux mois après sa remise en liberté qu'il commet un assassinat. Dans la foulée, le canton de Vaud mentionne dans un courrier de «lacunes systémiques qui affecteraient le domaine d'infractions de terrorisme».
Bilan du rapport...
L'autorité de surveillance juge dans son rapport qu'après un an de détention, la libération du prévenu était «soutenable».
Façon de dire, comme le traduit la RTS, que le Parquet fédéral aurait dû «songer à réincarcérer le prévenu».
(jod)
