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Justice

Tariq Ramadan risque trois ans de prison pour viol

Tariq Ramadan risque trois ans de prison pour viol

Tariq Ramadan est accusé de viol et de contrainte sexuelle par une certaine "Brigitte". Les faits se seraient déroulés en octobre 2008 dans un hôtel genevois.
Tariq Ramadan à Genève.Keystone
Le ministère public genevois est persuadé de la culpabilité de l'islamologue et requiert trois ans de prison contre Tariq Ramadan pour le viol présumé de la plaignante surnommée «Brigitte».
28.05.2024, 18:0528.05.2024, 19:45

Le premier procureur Adrian Holloway a requis, mardi, une peine de 3 ans de prison, dont 18 mois ferme, à l'encontre de Tariq Ramadan. Le magistrat considère l'islamologue coupable d'avoir violé une femme, en octobre 2008, dans une chambre d'hôtel, à Genève.

La plaignante, âgée aujourd'hui de 58 ans, surnommée «Brigitte» par les médias, s'est montrée constante et cohérente dans ses déclarations tout au long de la procédure. Son récit se révèle crédible et détaillé, au contraire de celui de Tariq Ramadan, a souligné le représentant du Ministère public.

Une emprise

Certes, il y a ces messages affectueux et sans reproche que «Brigitte» a envoyé à l'islamologue après les faits. De l'avis du premier procureur, ces mots sont la preuve de l'emprise qu'avait acquise l'accusé sur sa victime après sa nuit avec elle. «Elle est passée de l'idéalisation à la soumission».

Il a estimé que la faute commise par Tariq Ramadan est lourde. L'islamologue a tiré profit de l'aura qu'il avait sur cette femme pour abuser d'elle, la traiter comme un objet, la frapper sans retenue, dans le seul but d'assouvir son désir sexuel, a souligné le magistrat. «Un acte à la limite du viol aggravé».

Mardi matin, la Chambre pénale d'appel et de révision a entendu plusieurs témoins. Parmi eux, un producteur de spectacles a déposé à la demande de la partie plaignante. Entre 2006 et 2016, cet homme d'origine sénégalaise s'est notamment occupé de Dieudonné, quand l'humoriste français faisait étape en Suisse romande.

La plaignante se rebiffe

Prenant la parole à la fin des dépositions des témoins, la plaignante s'est élevée contre les propos tenus par le producteur de spectacles. «Je n'ai jamais dit à personne que j'étais sortie avec Tariq Ramadan», a-t-elle souligné, avant d'évoquer une plainte pendante devant la justice genevoise.

L'avocat de la plaignante, Robert Assaël a demandé à la Cour de ne pas tenir compte du témoignage de ce producteur de spectacle. Selon lui, cet homme, tout d'abord, ment quand il prétend ne pas être l'auteur de cette lettre anonyme. Par ailleurs, il est impossible de connaître les «motivations profondes» qui l'ont poussé à ces révélations tardives.

En première instance, devant la Cour correctionnel, le ministère public avait requis la même sanction à l'encontre de l'islamologue, à savoir une peine de 3 ans de prison, dont la moitié assortie du sursis. Tariq Ramandan avait été acquitté en premier instance.

Le procès en appel se poursuit mercredi avec les plaidoiries de l'autre avocat de la partie plaignante et de ceux de la défense. (ats)

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