Le service universel de La Poste doit être modernisé afin de répondre aux besoins des clients. Une révision totale de la loi pour la période après 2030 devrait être mise en consultation rapidement et décidé au Parlement en 2025-2026.
Le nombre de lettres envoyées reculera d'environ 34 à 39% d'ici 2030, soit 115 lettres par personne par année (contre 220 en 2021). Le courrier A perdra en importance.
Contrairement aux lettres, les paquets profitent de la forte croissance du commerce en ligne. Leur progression se poursuivra et le volume pourrait augmenter de 40% d'ici 2030. Ce qui représente 30 colis par habitant et par année (23 colis en 2021).
Parallèlement, les clients veulent de plus en plus suivre la distribution et décider eux-même de leur heure de livraison. Des solutions devront être trouvées. L'envoi rapide de paquets (Priority, E+1) constituera le noyau du service universel. Les envois de colis non prioritaires (Economy, E+3) disparaîtront. La distribution sera assurée durant les 5 jours ouvrables.
Même si ce changement entraîne une augmentation des prix, les quantités ne devraient pas diminuer. En effet, les clients n'ont que peu de possibilités de substitution.
Selon les données de 2022, seules 8% des lettres ont été affranchies par un office postal et seulement 6% des transactions de paiement ont été effectuées au guichet. Cela oblige La Poste à se repenser.
Le temps d'accès (20 minutes à pied) à un bureau de poste ou une agence pourrait être remplacé par une distance en kilomètres ou calculée par zone. Ou alternativement, ce temps d'accès pourrait être augmenté à 30 ou 45 minutes à pied. De manière générale, l'accès aux prestations sera garanti. Mais sous une forme différente.
Le versement en espèces, le retrait d’espèces ainsi que l’ordre de virement d’espèces sur le compte d'un tiers seront maintenus. Mais les exigences d'accessibilités seront supprimées. Cela permet par exemple de généraliser le dépôt d'espèces à domicile, déjà bien établi. (jch/ats)