Mort de Marvin: le procureur explique ses révélations «inédites»
Mardi dernier, après deux nuits d'émeutes, le ministère public vaudois dévoilait les premiers éléments d'enquête sur la mort du jeune Marvin lors d'une course-poursuite avec la police. Une annonce pour le moins soudaine seulement trois jours après le drame.
Invité mercredi sur le plateau du 19h30 de la RTS, le procureur général Eric Kaltenrieder est revenu sur cette «communication un peu inédite». «D’habitude, nous communiquons plus tard dans le cadre d’une enquête», a-t-il expliqué.
«Nous ne sommes pas entrain de juger l'affaire», a toutefois tenu à préciser le magistrat vaudois. Pour lui, «certains faits» ont eu un effet sur les émeutes qui ont émaillé le quartier de Prélaz. Il s'agissait dès lors de les «rectifier».
Perte de maîtrise
Pour rappel, les éléments révélés par la justice sur la mort du jeune Marvin font état des témoignages de deux personnes présentes au moment de l’accident ainsi que des deux policiers impliqués. Des dépositions qui permettent de privilégier l'hypothèse d'une perte de maîtrise du conducteur plutôt que celle d'une collision avec le véhicule de police.
Les témoins ont en effet affirmé avoir approché la victime avant l’arrivée de la patrouille, ce qui impliquerait qu’une distance significative séparait les deux véhicules. Le ministère public vaudois a en outre confirmé que l'adolescent de 17 ans roulait sans permis et que le scooter était déclaré volé.
Confiance dans la police
Au micro de la RTS, Eric Kaltenrieder s'est également exprimé sur le scandale des messages racistes, antisémites et sexistes sur WhatsApp au sein de la police municipale lausannoise. Au sujet des critiques sur la lenteur de certaines procédures, il s'est défendu:
Quant à l'image de la police, qui se retrouve sérieusement écornée par cette polémique, le procureur dit maintenir sa confiance. «Je ne crois pas qu'il faille généraliser ces dérapages au sein de la police de Lausanne», a-t-il conclu. (jzs)
