Les Vert-e-s et les Vert'libéraux ont décidé samedi de lancer l'initiative qui exige un congé familial de 18 semaines pour chacun des parents. La récolte des signatures débutera le 2 avril.
Réunis en assemblée des délégués à Peseux (NE), les Vert-e-s ont adopté le texte par 108 voix contre 5 et 8 abstentions, après des débats nourris. Il fallait les deux tiers des voix pour que la démarche soit acceptée.
Le texte prévoit de remplacer l'assurance maternité et le congé paternité par un congé familial de 18 semaines pour chaque parent. Ce congé est non transmissible et doit être pris successivement. Quatre semaines peuvent être prises en même temps.
Pour les Vert-e-s, les congés prévus actuellement sont totalement insuffisants pour accueillir un nouveau-né. Un congé de 18 semaines pour chaque parent permettrait d'établir une répartition équitable des soins et des responsabilités envers le nouveau-né.
Présidente du parti, Lisa Mazzone a déclaré:
Lors des débats, certaines voix se sont élevées pour regretter que l'initiative n'aille pas assez loin. Mais pour la très grande majorité des délégués, il faut aller de l'avant et poser ce jalon dans la politique en faveur de l'égalité.
L'argument a aussi fait mouche auprès des délégués des Vert'libéraux réunis à Thoune (BE). La conseillère nationale Kathrin Bertschy, présidente de l'alliance des organisations féminines alliance-f, a déclaré:
soulignant que des études démontraient que l'introduction d'un congé familial paritaire était rentable pour la Suisse.
Selon elle, un tel congé permet aux femmes de revenir plus rapidement et à un taux d'activité plus élevé sur le marché du travail. «Cela permet de contrecarrer la pénurie croissante de main-d'œuvre», a ajouté la Bernoise.
Ce modèle d'assurance s'inspirerait de l'assurance maternité. Le congé serait donc payé par les allocations pertes de gain (APG). Afin que les revenus les plus bas n'y renoncent pas pour des raisons financières, ces salaires devraient être compensés à 100%. (sda/ats)