L'Union suisse des paysans (USP) demande «une régulation plus efficace» des populations de loups. L'animal met en danger l'économie alpestre, selon le président de l'USP Markus Ritter.
Les éleveurs dans les alpages sont contraints d'assister impuissants aux dégâts causés par les loups, ont affirmé mardi l'USP et l'UDC au cours d'une conférence de presse. Ils demandent un assouplissement des règles d'autorisation de tir.
Les loups devraient chasser les animaux sauvages, mais s'ils se spécialisent dans les animaux de rente, «ce n'est ni acceptable ni supportable pour l'économie alpestre suisse et l'agriculture», a déclaré Markus Ritter:
Pour la conseillère aux Etats Esther Friedli, l'alpage de Halde illustre de manière exemplaire «la politique du loup ratée de ces dernières années». Elle demande qu'on puisse tuer plus facilement des meutes entières qui causent des dommages.
Martin Keller, président de l'association des éleveurs de moutons du canton de St-Gall, est allé plus loin. Il demande que les bergers soient armés afin qu'ils puissent «effectuer des tirs de défense» en cas d'attaque de loups.
Le conseiller d'Etat st-gallois Beat Tinner, chef du département de l'économie dit comprendre les émotions suscitées par les attaques de loups, mais il faut aussi faire de la place aux loups. D'autres événements que le loup provoquent aussi la mort de moutons, comme les chutes ou la foudre. Dans ce canton, cela représente entre 300 et 400 moutons par année. (jch/ats)