Fonctionnaires vaudois en grève pour leurs salaires: voici les chiffres
Ce jeudi, les fonctionnaires vaudois sont en grève. Enseignants, soignants et autres employés de la fonction publique se mobilisent contre les coupes budgétaires annoncées pour 2026. Au cœur des débats, la réduction de 0,7% des salaires de la plupart des employés de l'Etat.
A cette occasion, la RTS s'est penchée sur quelques chiffres clés, pour mieux comprendre la situation.
Premier constat: travailler pour l’Etat reste souvent plus avantageux que dans le privé. Comme le rapporte la RTS, en 2022, le salaire médian public 7671 francs par mois dépassait encore celui des employés du secteur privé (6422 francs par mois).
Mais cette photographie masque une réalité plus complexe. Selon Statistique Vaud, la nature des postes explique une partie de l’écart: plus de la moitié des emplois publics relèvent de tâches jugées «très complexes», contre moins d’un quart dans le privé.
Les postes qualifiés sont les plus à plaindre
Malgré cela, ce sont précisément ces postes qualifiés qui ont perdu leur attractivité. En 2012, la fonction publique était mieux rémunérée à tous les niveaux de formation; dix ans plus tard, les diplômés universitaires y gagnent moins que dans le privé, dont les salaires ont progressé beaucoup plus rapidement.
La RTS le rapporte, le salaire moyen pour les fiches de postes «très complexes» s'élève actuellement à 8525 dans le public, contre 8755 dans le privé, soit une différence de 2,6%. A l'inverse, pour les postes peu qualifiés et manuels, l’Etat offre toujours une rémunération supérieure de 25% à la moyenne dans le privé.
Le torchon brûle entre Etat et fonctionnaires
Parmi les grands perdants entre 2012 et 2022, les détenteurs d'un diplôme de haute école universitaire ont vu leur salaire médian dans le public reculer de 10 256 à 9 133 francs par mois. Dans le même temps, la rémunération des employés du privé a augmenté de 9 481 francs à 10 241 francs par mois.
(ysc)
