La Suisse doit pouvoir assumer elle-même sa sécurité. Le conseiller fédéral Martin Pfister, après 50 jours en fonction, veut une armée axée sur la défense du pays. La confiance de la population doit aussi être rétablie, après plusieurs affaires qui ont touché le Département de la défense.
Espionnage, cyberattaques, activités d'influence: la sécurité de la Suisse n'a jamais été aussi menacée au cours des dernières décennies. Elle doit donc davantage assumer sa propre sécurité, a dit lundi le nouveau ministre de la défense Martin Pfister lors d'une conférence de presse depuis la place d'armes de Bure (JU).
La Suisse doit aussi pouvoir faire face à des menaces comme les missiles de longue et moyenne portée, largement utilisés dans les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, constate le Zougois. Et le pays doit aussi se tenir prêt pour le cas d'une guerre traditionnelle.
Pour ces raisons, l'armée doit être à nouveau principalement axée sur la défense du pays. Dans ce cadre, la structure de commandement actuelle sera examinée.
La hausse prévue du budget de l’armée à 1% du PIB d’ici 2032 permet de faire un premier pas dans ce sens. Cela concerne notamment de nouveaux systèmes d’artillerie, davantage de munitions ainsi que la modernisation de l’infrastructure informatique et de la défense aérienne, a rappelé Martin Pfister.