L'an dernier, 24 511 demandes d'asile ont été déposées en Suisse. Soit 9583 de plus qu'en 2021, une hausse de 64%. Pour 2023, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) table sur quelque 27 000 demandes.
Les principaux pays d’origine sont les suivants:
Le SEM explique cette forte hausse par plusieurs facteurs:
En 2022, la Suisse a octroyé l'asile à 4816 personnes sur un total de 17 599 demandes de première instance traitées, poursuit le SEM. Soit un taux de reconnaissance de 30,6% (2021: 37%). Le taux de protection (octroi de l'asile ou admission provisoire après une décision d'asile de première instance) a lui atteint 59% (contre 60,7% en 2021). Le nombre de cas en suspens en première instance s’élève à 12 239, soit 7801 de plus que l'année précédente.
En 2022, 8333 personnes ont quitté le territoire suisse de manière autonome (2021: 973). 1820 personnes ont été renvoyées dans leur Etat d'origine ou dans un Etat tiers (2021: 1655), et 1314 dans un Etat Dublin (2021: 1127). Au total, le nombre de départs a crû de 205,4% par rapport à 2021.
Durant l’année écoulée, le phénomène migratoire en Suisse a également été très marqué par la fuite de millions de personnes vers l’Europe centrale et la Suisse en raison de la guerre en Ukraine.
L’exode de réfugiés ainsi observé – le plus grand depuis la Deuxième Guerre mondiale – a conduit le Conseil fédéral à activer le statut de protection S le 12 mars 2022. Les personnes ayant fui l’Ukraine ont ainsi pu obtenir rapidement un droit de séjour sans devoir passer par la procédure d’asile ordinaire.
Six semaines après l’activation du statut S, plus de 40 000 d’entre elles avaient déjà été enregistrées dans notre pays. Fin 2022, 74 959 demandes de statut S avaient été déposées, dont 72 611 avaient abouti. L’an dernier, 7621 personnes ont mis fin à leur statut de protection; au 31 décembre, la fin dudit statut était en cours d’examen pour 1542 personnes.
Début novembre 2022, le Conseil fédéral a décidé que le statut de protection S dont bénéficient les personnes en quête de protection en provenance d’Ukraine ne serait pas levé avant le 4 mars 2024, à moins que la situation sur place ne change radicalement d’ici là. (ats/asi)