La Suisse active son plan d'urgence anti-scarabée japonais
Face à la menace causée par le scarabée japonais, l’Office fédéral de l’agriculture (Ofag) a établi un nouveau plan d’urgence. Celui-ci définit de manière uniforme les mesures à prendre en cas de suspicion d’infestation.
Ce plan vise à coordonner l’action des autorités concernées. Alors que les vacances d’été débutent, coïncidant avec la principale période de vol de l’insecte, la Confédération appelle également la population à la vigilance. L'Ofag avertit:
Le conseil des autorités est clair, toute personne qui observe un scarabée suspect doit le capturer immédiatement, et le signaler à son service cantonal de la protection de la nature. Toutefois, attention à ne pas le confondre avec des espèces locales inoffensives comme le hanneton des jardins. Il est donc essentiel de bien connaître les caractéristiques distinctives du scarabée japonais.
Les cantons doivent collaborer
Le plan d’urgence, élaboré à partir des expériences des dernières années, vise à garantir une réponse rapide et efficace en cas de suspicion ou d’apparition confirmée de l'insecte parasite.
Il clarifie notamment la répartition des responsabilités entre la Confédération et les cantons, et détaille les mesures de lutte à mettre en œuvre. Grâce à ces mesures, la Confédération entend freiner la propagation du scarabée japonais et limiter les dégâts.
Les coléoptères adultes mesurent entre 1 et 1,2 centimètre, soit à peu près la taille d’une pièce de cinq centimes, et se distinguent par leur tête et leur thorax d’un vert métallique, ainsi que par des élytres cuivrées. Sur les flancs de leur abdomen, on peut observer cinq petites touffes de poils blancs. Deux touffes supplémentaires, plus grandes mais de même couleur, sont visibles à l’arrière du corps.
La période de vol du scarabée s’étend de juin à septembre. Durant ces mois, le risque est particulièrement élevé que des individus adultes soient transportés involontairement par des voyageurs — en voiture ou en train — depuis les zones infestées vers d’autres régions de Suisse ou d’Europe, ce qui peut favoriser la propagation de l’espèce.
En Suisse alémanique et en Valais
A ce jour, quatre foyers d’infestation ont été identifiés et délimités dans les cantons de Bâle, de Schwyz, du Valais et de Zurich. Dans ces zones, les autorités s’efforcent d’éradiquer le coléoptère.
Une autre zone qui englobe certaines parties des cantons du Valais et du Tessin est désormais considérée comme irrécupérable, car une éradication y est jugée irréaliste. Des mesures ont toutefois été mises en place pour limiter la propagation.
Comment reconnaître le scarabée japonais
En cas de suspicion, la Confédération recommande à la population d’adopter les gestes suivants:
- Capturer le scarabée et ne surtout pas le relâcher.
- Vérifier la présence de touffes de poils blancs de chaque côté de l’abdomen.
- Mettre l’insecte au congélateur, prendre une photo et noter avec précision le lieu de l’observation.
- Contacter sans délai le service cantonal de la protection des plantes.
- GE phyto-agro@etat.ge.ch
- VS sca-phyto@admin.vs.ch
- NE station.phytosanitaire@ne.ch
- VD popillia.dgav@vd.ch
- BE schadorganismen@be.ch
- VS sca-phyto@admin.vs.ch
- FR grangeneuve-agriculture@fr.ch
- JU phytosanitaire@frij.ch
Toutes les informations officielles concernant le scarabée japonais sont disponibles sur le site de la Confédération. (ome)
Traduit de l'allemand par Joel Espi