La commune des Verrières (NE) veut une fermeture du centre pour requérants d'asile «récalcitrants», aux Cernets - le seul de ce type en Suisse - en raison de problèmes de sécurité. Elle a dénoncé la convention tripartite. La Confédération prendra une décision sur une éventuelle fermeture, après consultation du canton et de la commune.
«Aucune décision définitive n’a été arrêtée à ce stade» par rapport à l'avenir du centre, a déclaré lundi Anne Césard, porte-parole du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) revenant sur une information d'Arcinfo.
La Confédération va répondre à la lettre recommandée, envoyée début mai, «dans les meilleurs délais». L'incendie volontaire de l'abri forestier par un requérant du centre a été l'élément déclencheur pour enclencher une résiliation de l'accord, a expliqué Daniel Galster, président de la commune. Selon cette dernière, les mesures, prises par le SEM pour améliorer la situation sécuritaire, comme par exemple la présence d'agents de sécurité dans les bus, n'ont pas été suffisantes.
Comme il s'agit d'un centre-pilote, les autorités communales n'ont pas d'autre expérience sur laquelle se baser pour savoir dans quel délai les requérants devraient partir. La convention n'a pas de durée et chaque partie peut y mettre un terme, a précisé Daniel Galster. Le lieu est ouvert depuis fin 2018.
Dans le village des Verrières, Arcinfo décrit un «climat compliqué» où les habitants font sentir leur «ras-le-bol» aux autorités. Certains citoyens parleraient même de se «faire justice eux-mêmes» en cas d'incident.
«Nous sentons qu’il va se passer quelque chose de grave», s'inquiète l'administrateur communal Yvan Jeanrenaud auprès du quotidien neuchâtelois. «Il faut tirer la prise avant.»
Les autorités communales ne souhaitent pas non plus pour le moment que le CFA des Vernets soit transformé en un centre d'asile classique. Daniel Galster ne veut pas préciser le manque à gagner pour la commune d'une fermeture mais il a expliqué qu'il s’agit de contre-prestations comme par exemple la fourniture de copeaux de bois pour le chauffage du centre.
Comme le bâtiment appartient à la Confédération, la commune n'a pas de projet pour l'avenir du site. (jzs/ats)