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Le Conseil fédéral a tranché: vu la hausse du nombre de cas, aucun assouplissement n’est prévu dès le 22 mars. Ni même avant Pâques. Seul le nombre de personnes, pouvant se réunir en privé, passe de cinq à dix, dès lundi.
19.03.2021, 14:5819.03.2021, 16:39
On sait enfin ce qu’a décidé le Conseil fédéral aujourd’hui. En clair: ne rien assouplir, ou presque: il autorise les réunions privées jusqu’à 10 personnes, dès ce lundi 22 mars. Oubliez donc de siroter un verre sur une terrasse… Même à Pâques.
Il est par ailleurs recommandé de se faire tester avant toute rencontre.
Ce qu’il est permis ou non, en résumé:
Voici les raisons que le Conseil fédéral avance:
- La situation épidémiologique ne permet pas les nouveaux assouplissements mis en consultation. En effet, trois des quatre indicateurs de référence se sont dégradés, depuis près d’un mois.
- Les valeurs épidémiologiques augmentent aussi dans tous les pays voisins, alors que les mesures y sont parfois bien plus strictes que dans notre pays.
- Différents indices laissent à penser que les nouvelles souches du virus ne sont pas seulement beaucoup plus contagieuses, mais plus mortelles. Ces nouvelles souches sont désormais responsables de plus de 80% des contaminations.
- Le nombre de personnes vaccinées est encore trop bas pour éviter une nouvelle hausse marquante du nombre d’hospitalisations.
«Les mesures en vigueur pour lutter contre la pandémie sont prolongées, l’objectif étant de préserver des conditions favorables, nécessaires au bon déroulement de la campagne de vaccination ces prochains mois, et à un assouplissement après Pâques»
Le Conseil fédéral
Le Conseil fédéral propose un modèle en trois phases pour les jours/semaines/mois à venir:
- Tant que toutes les personnes vulnérables ne sont pas vaccinées, des indicateurs stricts sont indispensables pour décider des mesures de lutte. Le Conseil fédéral évoque surtout l’incidence sur quatorze jours, qui sera limitée à 350, mais aussi l’occupation des hôpitaux ou le taux de reproduction (valeur Re).
- Lorsque toutes les personnes vulnérables seront vaccinées, il serait possible d’assouplir un peu les règles, tout en veillant à garder le contrôle de l’épidémie.
- Lorsque toutes les personnes, qui le souhaitent, seront vaccinées, la Suisse pourrait renoncer aux restrictions et aux indicateurs, sauf s’il faut réagir à l’apparition de nouveaux variants.
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