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Image de Jésus: Sanija Ameti ne met pas fin à sa carrière

Image de Jésus: Sanija Ameti ne met pas fin à sa carrière

Après l'affaire des tirs sur une image religieuse, la coprésidente d'Opération Libero Sanija Ameti entend poursuivre sa carrière politique. Elle n'a jamais eu l'intention de renoncer à ses engagements.
14.12.2024, 08:2814.12.2024, 08:28
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Sanija Ameti, Co-Praesidentin Operation Libero, spricht waehrend einer Medienkonferenz zur Lancierung der Europa-Initiative, am Dienstag, 2. April 2024 in Bern. (KEYSTONE/Peter Klaunzer)
La Zurichoise a perdu son travail et fait l'objet d'une douzaine de plaintes pénales.Image: KEYSTONE

«En tant que conseillère municipale élue et coprésidente d'Opération Libero, je veux remplir mes obligations en mon âme et conscience», déclare la Vert'libérale zurichoise dans un entretien diffusé samedi par la Schweiz am Wochenende.

Si elle a démissionné de la direction du parti vert'libéral (PVL) et du comité directeur de la section zurichoise, elle assure avoir ressenti de la solidarité de la part du groupe PVL au conseil municipal de Zurich. Quant à la volonté de la formation nationale de l'exclure de ses rangs, elle refuse de faire un commentaire.

«Le PVL est ma patrie politique, je ne pourrais pas adhérer à un autre parti»
Sanija Ameti

Plaintes et emploi perdu

En septembre, Sanija Ameti a diffusé sur Instagram une photographie de l'image de Jésus et de Marie criblée de balles provenant d'un pistolet à air comprimé qu'elle tient en main. Peu après cette publication, les Jeunes UDC et le mouvement antivaccins «Mass-Voll» ont annoncé avoir déposé des plaintes contre la coprésidente d'Opération Libero.

Une douzaine au total ont été déposées contre elle auprès du Ministère public zurichois. Elle a également perdu son emploi dans une agence de relations publiques.

Dans l'entretien publié samedi, elle dit avoir «honte» de son geste et s'«excuse pour cela». Elle fait un lien entre la mort de son frère et la publication sur l'entraînement au tir. «C'est une contextualisation de ce qui s'est passé, pas une justification».

Pendant qu'elle tirait, la juriste de 32 ans affirme qu'elle pensait à son frère. «Mon frère a été tué avant que nous ne prenions la fuite» de Bosnie-Herzégovine, son pays d'origine. C'était «impulsif et irréfléchi», ajoute-t-elle. (sda/ats)

- Libération de la prison de Saidnaya
Video: twitter
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