La gauche et les syndicats signent une nouvelle victoire dimanche. Le peuple suisse a rejeté la réforme de la prévoyance professionnelle à 69%. Les syndicats dénonçaient «une arnaque», ils ont visiblement été entendus.
Réforme LPP
Dépouillés: 26/26 | Etat: Résultats
32,9% oui
67,1% non
0 cantons
23 cantons
Gemeinde
Les premiers résultats l'ont confirmé dès midi. A Genève, c'est une véritable claque qui est infligée à la réforme du Conseil fédéral et du Parlement. Le «non» s'impose par 72,6% selon des résultats partiels. Le plus grand canton de Suisse, Zurich, disait «non» à près de 64%.
La prévoyance professionnelle fait face au double défi démographique et financier. Pour garantir le financement des rentes à long terme, une révision était nécessaire, selon le Parlement. La principale mesure consistait en une baisse du taux de conversion minimal dans la prévoyance professionnelle obligatoire de 6,8% à 6%. Pour éviter dans la mesure du possible une diminution des rentes futures, le Conseil fédéral et le Parlement ont prévu des mesures de compensation.
La moitié des personnes assurées auraient bénéficié ainsi d'une compensation de rentes durant une période transitoire de 15 ans. Le seuil d'entrée aurait été abaissé, ce qui aurait amélioré la couverture des bas salaires et des personnes travaillant à temps partiel, estimaient les partisans de la révision. Par ailleurs, la déduction de coordination aurait été remplacée par une part fixe de 20%.
Pour l'USS et la gauche, cette réforme était une arnaque. Elle n'aurait pas profité, en tout cas, aux travailleuses et travailleurs. Ils ont fait campagne sous le slogan: «Payer plus pour moins de rentes», un point de vue qui a convaincu visiblement. (jah/ats)