Voici où vos voisins ont déménagé l'an dernier
L'an dernier, les déménagements sont restés à un niveau «historiquement bas» en Suisse, indique, ce lundi, l'Office fédéral de la statistique (OFS). En effet, moins de 10% des Helvètes ont changé de logement en 2024 - c'est le taux le plus faible observé depuis plus d'une décennie, malgré la hausse constante de la population.
La part de personnes ayant déménagé change toutefois d'une commune à l'autre: on passe de moins de 1% à plus de 20% suivant la localité choisie. Comme d'habitude, ce sont les petits villages qui affichent les valeurs les plus extrêmes: 25% des habitants de Campo Vallemaggia, au Tessin, ont changé de domicile... mais sa population compte moins de 50 personnes.
Les villes affichent également les valeurs supérieures à la moyenne nationale. A Lausanne, Zurich, Bâle et Neuchâtel, la part de personnes ayant déménagé s'élève à environ 12% du total.
13,4 kilomètres
Généralement, les personnes qui changent de logement ne vont pas bien loin. L'an dernier, la distance moyenne des déplacements s'est élevée à 13,4 kilomètres, renseigne l'OFS. Plus d'un tiers de ces gens sont restés dans la même commune.
Un coup d'oeil à la carte ci-dessus montre que, même lorsqu'il y a un changement de commune, on reste souvent dans la même région. C'est notamment le cas des villes, qui constituent la première destination des personnes habitant les localités environnantes.
Cette attraction est réciproque, puisque la plupart des gens qui quittent les villes s'installent à proximité - les Lausannois à Renens, Pully ou Prilly, les Fribourgeois à Villars-sur-Glâne, Marly ou Granges-Paccot, ou les Genevois à Vernier, Lancy ou Carouge, par exemple.
Des exemples plus extrêmes existent. Ainsi, près de 600 personnes ont quitté Zurich pour s'installer à Berne ou à Bâle. Plus curieux, trois habitants de Kandersteg (BE) ont déménagé à Collina d'Oro, près de Lugano.
Les déménagements entre régions linguistiques restent, pourtant, exceptionnels: seuls 2% des personnes ayant changé de logement en Suisse ont traversé une frontière linguistique – alors que 13% du total a changé de pays.
