Saint-Gall teste la collecte électronique de signatures
Le canton de Saint-Gall lance un projet-pilote de collecte électronique de signatures. Les premiers tests d'e-collecting pour des référendums et des initiatives au niveau cantonal débuteront au printemps prochain.
L'e-collecting simplifie la collecte et évite aussi les signatures fausses et multiples grâce à la comparaison automatique avec le registre électoral, indiquent lundi les autorités saint-galloises. Il décharge aussi les communes, qui ont moins de signatures manuscrites à certifier.
Saint-Gall est le premier canton à autoriser la collecte électronique d'une partie des signatures requises pour les référendums et initiatives cantonaux. Il espère aussi acquérir une première expérience quant à l'impact de l'e-collecting sur l'utilisation des instruments de démocratie directe.
Le Parlement saint-gallois a adopté à l'automne les modifications juridiques dans ce sens. L'introduction du e-collecting avait été demandée en 2018 par une motion issue de l'UDC.
Maximum 50% de signatures
Pendant l'essai-pilote, limité à sept ans, 50% au maximum des signatures seront autorisées par voie électronique pour les initiaitves et les référendums cantonaux, ont précisé des représentants de la chancellerie en conférence de presse. Il faudra donc continuer à collecter les signatures dans la rue.
Le nombre de signatures nécessaires ainsi que les délais de collecte restent inchangés. Pour pouvoir signer par voie électronique, tout utilisateur devra s'authentifier à l'aide d'un identifiant cantonal, le canton utilisant à cette fin le service d’authentification des autorités suisses AGOV.
Simuler des attaques
La plate-forme de collecte électronique a été développée par l'entreprise saint-galloise Abraxas Informatik SA. Dès à présent, le code source de la plateforme est accessible au public, afin de permettre aux experts en sécurité du monde entier d'identifier d'éventuelles failles de sécurité. Depuis août dernier, 80 spécialistes ont déjà pu réaliser des tests d'intrusion.
Les utilisateurs pourront donc simuler des attaques sur la version test de la plateforme: chaque signalement de vulnérabilité sera récompensé par une prime pouvant atteindre 30 000 francs, peut-on lire dans le communiqué. La plateforme restera ouverte en permanence et les nouvelles versions seront publiées régulièrement. (ats)
