Annoncé ce jeudi par l'Office fédéral du logement (OFL), le taux d'intérêt de référence applicable aux contrats de bail est passé de 1,5%, contre 1,25% précédemment. Conséquence? Les bailleurs pourront procéder à une augmentation de loyer allant jusqu'à 3%, à condition que le loyer actuel soit fondé sur l'ancien taux de référence.
A défaut de céder à la panique, watson a contacté Carlo Sommaruga, président de l'Asloca, pour lui poser les questions qui doivent probablement fuser dans la tête de tout bon locataire à la suite de cette annonce.
Au bout du fil, Carlo Sommaruga se veut rassurant: «Tous les locataires ne sont pas concernés», précise-t-il. «Seuls les baux relativement récents peuvent subir une majoration de loyer». Comme expliqué plus tôt, il s'agira, en effet, des baux conclus lorsque le taux hypothécaire était de 1,25%.
Pour ce faire, Carlo Sommaruga recommande de se rendre sur le calculateur de loyer de l'Asloca, d'indiquer la date à laquelle le contrat de bail a été réalisé, la date d'aujourd'hui et d'attendre le résultat: l'augmentation de loyer est justifiée, partiellement justifiée, il n'y a pas d'augmentation, voire même, il y a une baisse. Il insiste:
Et pour cause: par exemple, si le locataire a droit à une baisse de loyer de 7% (dont il n'est pas au courant), mais que le bailleur lui fixe une hausse de 1,5% (au lieu des 3% autorisés), il «vole la baisse de loyer», selon le président de l'Asloca.
«De plus, ce nouveau loyer servira de base de référence lors des futures augmentations, lorsque le taux hypothécaire passera à 1,75%, avertit Carlo Sommaruga. Il est donc important de vérifier ces informations.»
En revanche, si le locataire subit une hausse de prix – justifiée ou partiellement justifiée –, il a trente jours pour la contester.
Si la hausse est infondée, Carlo Sommaruga invite la personne à contacter l'Asloca qui aidera dans les démarches de contestation. En revanche, si la hausse est fondée, il reste tout de même possible de la contester, notamment si le locataire fait face à des problèmes financiers. Il indique:
A nouveau, le président de l'Asloca met en garde et invite les locataires à s'assurer que le prix du loyer est correct, car comme expliqué, il servira de base de calcul pour le futur.
Quant à l'augmentation des charges, cela dépendra des immeubles et de l'évolution de leurs frais d'entretien.