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Ukraine: l'école romande prépare l'arrivée de milliers d'élèves

Les classes vont se remplir ces prochaines semaines.
Les classes vont se remplir ces prochaines semaines.Image: Shutterstock

Comment l'école romande prépare l'arrivée de milliers d'élèves ukrainiens

Des enseignants aux directeurs en passant par les syndicats, la Suisse se prépare pour accueillir les jeunes enfants ukrainiens à l'école.
22.03.2022, 06:1122.03.2022, 12:49
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L'Ukraine fait face à une pluie de bombes et une invasion agressive de l'ennemi russe. Corrélation, un déplacement en masse des citoyens ukrainiens, mais surtout de familles catapultées dans des contrées inconnues. Un peu plus de 11 000 réfugiés ukrainiens se sont déjà enregistrés en Suisse, selon le Secrétariat d’Etat aux migrations.

La Confédération s’attend à accueillir près de 100 000 Ukrainiens, affirme Marcel Suter dans la NZZ am Sonntag, président de l’Association des services cantonaux de migration (ASM). Par exemple, le Canton de Vaud se prépare à la venue de 6000 personnes, dont beaucoup de jeunes en âge de scolarité, peut-être 2 500, selon un communiqué paru le 17 mars.

«En général, l'accueil se résume à une journée avec des jeux, de petits ateliers pour évaluer les capacités scolaires et sociales de l'élève», nous détaille Marie-Julie Saudan, enseignante à l'établissement primaire et secondaire de la Tour-de-Peilz (VD). Elle explique que le rôle de l'enseignant est primordial, tant par le soin apporté pour l'intégration des nouveaux venus en classe, que pour leur introduction auprès de leurs nouveaux camarades:

«Il y a une discussion en amont avec les élèves, pour éviter qu'ils ne posent des questions inappropriées»

Les structures s'appliquent à soigner l'intégration et l'apprentissage de la langue. Dès l'arrivée, un réseau est organisé avec la famille, l'infirmière scolaire, la traductrice, l'établissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM). Et Marie-Julie Saudan d'expliquer:

«Les élèves réfugiés reçoivent des cours de français intensifs, appelés CIF. Ces heures d'apprentissage sont dispersées sur plusieurs matinées sous la houlette d'une enseignante spécialisée.»

Pour Etienne Piguet, vice-président de la Commission fédérale des migrations, interrogé par la RTS, cette crise «est un défi pour l'enseignement». Au total, 200 enfants ukrainiens ont déjà intégré des classes romandes, et une hausse évaluée entre 5 et 10% du nombre d'élèves est attendue dans certains cantons.

Dans l'établissement primaire et secondaire de Vevey, les élèves habituellement affiliés au CIF ne vont plus suivre ces classes. Dorénavant, la priorité sera donnée aux écoliers ukrainiens.

De son côté, Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignants romands (SER), souligne que les écoles sont dans l'attente et commencent à dessiner les contours de l'encadrement nécessaire.

«Les enfants ukrainiens doivent avant tout retrouver une stabilité et une structure après avoir vécu sous les bombes»
Samuel Rohrbach

Des enseignants dans une période compliquée

Le président de la SER ajoute qu'il est important d'aller chercher, pour répondre à cette nouvelle demande, «des enseignants à la retraite, voire de futurs enseignants pour soulager ceux en activité». Il poursuit:

«Les enseignants ont vécu une période très compliquée. Il y a une fatigue générale dans la branche»

D'après les informations réunies, la situation est prise établissement par établissement. Mais l'afflux d'élèves ukrainiens est tel que des classes supplémentaires seront ouvertes, et justement de cours de français intensif, spécialement pour les réfugiés ukrainiens.

Les réfugiés ukrainiens
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