Après une première tentative en 2022, le conseiller national Raphaël Mahaim revient à la charge concernant la vitesse sur les autoroutes.
Comme le rappelle 24 heures, le Vaudois voulait à l'époque fixer la limite à 100 km/h dans le cadre d'une réduction de la consommation d'essence, la guerre en Ukraine faisant planer la menace d'une pénurie. Le texte avait alors été balayé par 126 voix contre 59.
Cette fois, c'est pour fluidifier le trafic que le Vert a déposé une motion similaire. Pour lui, si de nombreux citoyens ont refusé l'élargissement des autoroutes en novembre dernier, c'est que d'autres mesures étaient d'abord à privilégier. Et «limiter les vitesses en est une», explique-t-il à 24 heures.
Dans son argumentaire, Raphaël Mahaim cite des études démontrant que «la vitesse idéale pour faire passer le plus de véhicules sur un tronçon était de 85 à 90 km/h.» Et d'ajouter:
Quant aux retards éventuels suscités par une conduite plus lente, le Vaudois affirme qu'ils seraient «vraiment minimes». Pour un trajet Lausanne-Genève, il a ainsi calculé une perte de «6 minutes» en roulant à 100 km/h au lieu de 120 km/h.
La proposition a évidemment fait grincer quelques dents à droite ainsi qu'au sein des milieux automobiles. Si certains y voient une simple volonté d'«embêter les automobilistes», d'autres jugent la mesure inefficace, voire «inutile».
Pour fluidifier le trafic, une meilleure utilisation des technologies de gestion des flux est notamment suggérée.
Contacté par 24 heures, l'Office fédéral des routes (Ofrou) ne prend pas position sur la motion de Raphaël Mahaim, mais rappelle que des outils existent déjà pour limiter la vitesse sur certains tronçons en fonction du trafic. Il le fait d'ailleurs déjà sur plus de 1000 km d’autoroute, dont 139 km entre Lausanne et Genève.
Les vitesses peuvent ainsi être progressivement abaissées à 100 km/h, voire à 80 km/h, sur ces tronçons. (jzs)