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Promotion Santé Valais a mené une étude sur 90 enfants, pour comprendre l'influence des publicités vidéos sur leur consommation d'aliments sucrés.
19.03.2021, 12:0219.03.2021, 16:35
Selon l'organisme de promotion de la santé en Valais, les nouvelles stratégies publicitaires sur les réseaux sociaux incitent les enfants à manger des produits industriels sucrés. Selon l'étude, inédite en Suisse, ces habitudes affecteront aussi leur vie d'adulte.
Quelle influence de la publicité sur l'alimentation des enfants ? La vidéo sur l'étude, réalisée par Promotion santé Valais.Vidéo: YouTube/Promotion santé Valais L'enquête, menée sur 90 enfants, majoritairement valaisans et âgés de 4 à 13 ans, décèle deux méthodes principales de marketing auprès des enfants:
- Le «kids unboxing»: la mise en scène de «kidfluencers» - de très jeunes influenceurs - qui déballent, utilisent ou présentent des produits reçus de différentes industries, dont l'industrie alimentaire.
- Le «nudge marketing»: du marketing incitatif, c'est-à-dire donner un coup de pouce pour que l'enfant choisisse de lui-même, avec le minimum d'effort intellectuel.
L'objectif pour l'université HEG Arc Neuchâtel, en charge de cette étude, est d'identifier les mécanismes neuronaux et les zones cérébrales utilisées ou non, par les petits consommateurs, face à une vidéo, afin de mieux comprendre les comportements qui en découlent.
L'institut universitaire classe les résultats de ses recherches en trois constats:
- «Ces vidéos ne sont pas perçues par les enfants comme des publicités, alors qu'ils savent faire la différence lorsque ces dernières apparaissent sur des affiches ou à la télévision, soit dans des endroits balisés».
- Le taux d'attention des plus jeunes enfants (4 à 6 ans), concernant les produits alimentaires sucrés, est particulièrement élevé: «ce que nous avons constaté en mesurant le mouvement des yeux des participants, grâce à des lunettes spéciales et d'un casque qui mesure l'activité émotionnelle du cerveau».
- Les enfants développent même un lien affectif avec les influenceurs de leur âge, et la marque fait alors son entrée dans l'univers des jeunes consommateurs, tout en douceur. Mais pour le long terme: «la moitié des marques que l'on consomme, enfant, font par la suite partie de notre vie d'adulte».
Le risque étant qu'une fois adulte, l'enfant se soit habitué à manger sucré quand il a faim ou quand il cherche la détente. Les habitudes alimentaires se créent dès le plus jeune âge et constituent un véritable enjeu de santé publique. (ats)
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