Taper un rétroviseur ou frotter un pare-choc a toujours été une mauvaise nouvelle pour notre porte-monnaie. Mais des données récoltées par Comparis prouvent qu'en dix ans, la douloureuse est devenue encore plus... douloureuse.
Une analyse portant sur pas moins de 2,6 millions de sinistres en Suisse, met en exergue le fait que la modernité qui caractérise le secteur de l'automobile, avec de plus en plus d'intégrations technologiques et sécuritaires au sein des modèles dernier cri, est la principale cause du gonflement des frais de réparation.
En plus des modules complexes et d'assistance, le temps de main-d'œuvre nécessaire à leur réfection augmente également, faisant ainsi gonfler substantiellement la facture des garagistes.
Comparis a passé à la loupe 305 000 cas d'accidents sur des modèles bien particuliers: Audi A3, BMW Série 3, Mercedes Benz Classe C, Skoda Octavia et VW Golf et analysé le montant des coûts pour les interventions courantes suivantes: phares, pare-brise, pare-chocs et calandre.
Parmi les modèles étudiés, c'est la BMW Série 3 qui a enregistré la plus forte hausse de coûts de réparation moyens. Pour effectuer les réparations susmentionnées sur un modèle récent, il faudrait débourser 15 562 francs, contre seulement 5035 pour un modèle datant d'il y a une décennie, soit une différence de 10 527 francs.
A des fins de comparaison, la Skoda n'enregistre un accroissement en dix ans que de 4575 francs et l'Audi de 3592 francs. La Golf, quant à elle, est restée stable, avec une différence minime de 362 francs.
D'après l'étude, ce sont les phares et les pare-brise qui connaissent la plus forte hausse. En cause, leurs incréments technologiques de pointe, avec l'éclairage LED pour les premiers et l'aide à la conduite intégrée avec capteurs et caméras pour les seconds.
Un consensus général veut qu'après quelques années d'utilisation d'un véhicule, il convienne de passer d'une assurance à couverture complète à une couverture partielle, en raison de la perte de valeur.
A la lumière de ces résultats, il semble que cette approche soit caduque. Harry Büsser, expert Argent chez Comparis souligne:
Et, concernant la couverture assurance en elle-même, l'expert recommande:
(ysc)