Le Cybertruck, c'est un pick-up électrique à l'américaine, de ceux qui sont plus proches d'un camion que d'un simple 4x4. Sauf que lorsqu'on s'appelle Elon Musk, on peut se permettre d'en faire un véhicule polygonal avec un design rétrofuturiste qui pourrait le faire sortir tout droit du film RoboCop de 1987.
Ce tank d'acier a été présenté à Zurich chez un concessionnaire Tesla dans le cadre d’une «Cyber Odyssée» européenne. Cette Tesla d'un nouveau genre est telle qu'on l'imagine: un véhicule imposant et criard à l'image de son créateur Elon Musk.
Mais les fans helvétiques de ce monstre de fer qui souhaiteraient en acquérir un vont devoir ronger leur frein: le Cybertruck n'est pour le moment pas vendu en Europe. Pire encore, il n'est pas non plus autorisé à rouler sur nos belles routes suisses. L'Office fédéral des routes rappelle que le véhicule ne dispose pas d'une «autorisation globale européenne».
Les raisons qui expliquent pourquoi le Cybertruck ne bénéficie pas des autorisations requises pour circuler en Europe sont nombreuses.
En Suisse, l'un des problèmes est le poids du monstre. Le permis de catégorie B permet la conduite d'un véhicule de tourisme d'un poids total de 3,5 tonnes, charge comprise. Or, même à vide, le véhicule pèse environ 3 tonnes, frôlant la limite autorisée par la loi.
De plus, la carrosserie en acier inoxydable du Cybertruck est, elle aussi, problématique. Angulaire et très peu flexible, elle peut s'avérer particulièrement dangereuse pour les piétons en cas de choc et ne remplis par les normes européennes.
Cependant, tout n'est pas perdu pour autant pour les fans prêts à tout pour conduire le SUV retro-futuriste de Tesla. Il va juste falloir s'armer de patience et de paperasse pour tenter de faire homologuer le véhicule.
En effet, si quelqu'un importe le véhicule directement des Etats-Unis, il peut demander une homologation individuelle en Suisse ou en Europe. Ensuite, celui-ci devra prouver que son véhicule est conforme aux normes, au moyen d'une attestation délivrée par un organisme de contrôle agréé. Une procédure qui peut se révéler coûteuse et possiblement infructueuse.
Depuis sa sortie, le Cybertruck fait l'objet de beaucoup de moqueries sur les réseaux sociaux pour toutes les promesses non tenues de ce véhicule qui n'a rien de pratique. Des vidéos ont montré le véhicule enlisé alors qu'il est supposé être tout-terrain et à l'épreuve de toutes les topographies.
Le véhicule présenté à l'épreuve des balles a également été soumis à de nombreux tests où des internautes américains s'amusent à se filmer en train de tirer sur les portières, qui s'avèrent relativement solides, mais pas si blindées que ça.
Le couvercle du coffre, qui s'abaisse automatiquement, est supposé s'arrêter dès que le capteur détecte un obstacle. Certains se sont alors fait un plaisir de tester le procédé avec leurs propres doigts et il s'est avéré que l'expérience était douloureuse. Certains tests avec des bananes et des concombres se sont même terminés en purée. Un problème que l'entreprise d'Elon Musk a rectifié depuis ces vidéos virales avec une récente mise à jour. (sbo)