Coup dur pour les opposants à cet «immense abattoir» de Migros
La justice a rejeté début octobre le recours déposé en décembre 2022 par Greenpeace Suisse et un riverain contre la révision du Plan d'aménagement local (PAL) pour accueillir Micarna. Dans un communiqué, Greenpeace et EcoTransition ont dit vendredi prendre acte de la décision et rester déterminées. Les deux entités ne porteront pas l'affaire au Tribunal fédéral.
Deux autres procédures
Selon l'arrêt du TC, «il aurait fallu faire opposition plus tôt, en 2020, lors de la mise à l’enquête du plan d'affectation cantonal, alors que rien ne laissait présager à l'époque la construction d’un immense abattoir», a réagi le riverain, président par ailleurs de l’association EcoTransition, cité dans le communiqué.
Au-delà, Greenpeace indique avoir toujours deux autres procédures en cours. La première consiste à pouvoir accéder au contrat de vente du terrain entre le canton de Fribourg et Micarna, en vertu de la loi sur la transparence, avec un recours déposé en mai 2024 à l’échelle cantonale.
La seconde est l’opposition aux permis de construire de juillet 2024 à un projet que l'organisation non gouvernementale juge «néfaste pour le climat, la biodiversité et l’environnement». La mise à l'enquête, l'an passé, avait suscité le dépôt de 1817 oppositions auprès de la commune broyarde, dont la moitié venant hors du canton.
Projet d'envergure
Une mise à l’enquête complémentaire, en juin dernier, a entraîné cette fois plus de 70 oppositions. Pour mémoire, l'abattoir sortirait de terre sur le site d'AgriCo (Swiss Campus for Agri and Food Innovation). Avec ses bâtiments protégés, il s'agit d'un campus dédié au secteur agroalimentaire.
Le site de St-Aubin présente une envergure «exceptionnelle», estiment les collectivités publiques parties au projet. Il comprend 27 hectares de zones à bâtir et une centaine d’hectares de terrain agricole pour des tests à grande échelle.
AgriCo est placé sous la houlette de l’Établissement cantonal de promotion foncière (ECPF). Les investissements publics et privés approchent les 500 millions de francs, selon les montants les plus récents, dont 400 millions pour Micarna et 80 millions pour l’ECPF. (ats/vz)
