Beaucoup de gens ne comprennent rien dans les aéroports. En effet, pour celles et ceux qui ne volent pas souvent, voyager en avion est déjà une expérience éprouvante, avec toutes les exigences liées à l'enregistrement, au contrôle de sécurité et à l'embarquement. Si, en plus, la langue constitue un obstacle, le niveau de stress augmente rapidement.
Selon le portail Aerotelegraph, la compagnie aérienne Turkish Airlines a trouvé une solution à ce problème grâce à l'intelligence artificielle (IA). En effet, l'entreprise turque a introduit de nouveaux appareils de traduction dans les aéroports turcs afin de surmonter les barrières linguistiques entre les voyageurs et les employés de la compagnie aérienne.
L'appareil s'appelle Smart Mic et doit pouvoir traduire 52 langues et 72 accents, d'après Turkish Airlines. Ce qui est dit, aussi bien par les passagers que par les employés, est traduit par écrit en temps réel sur deux écrans. Prochainement, le système Smart Mic devrait également être utilisé au Royaume-Uni.
«Grâce aux appareils Smart Mic, nos passagers en transit en Turquie pourront parler dans leur propre langue avec notre personnel», se réjouit Bilal Ekşi, directeur général de Turkish Airlines.
L'intelligence artificielle pour une procédure d'enregistrement plus simple et moins stressante. Est-ce aussi une option pour Swiss? «L'utilisation d'un tel service de traduction n'est actuellement pas envisagée chez nous en Suisse, faute de besoin, et n'a donc été ni examinée ni testée», répond Michael Pelzer, le porte-parole de Swiss. Il n'est toutefois pas exclu que certains collaborateurs aient recours à une telle application de leur propre initiative.
Michael Pelzer explique que les collaborateurs de Swiss en contact direct avec la clientèle parlent la langue nationale locale ainsi que l'anglais.
Si cela doit quand même arriver, l'environnement de travail international de l'aéroport permet généralement de trouver quelqu'un qui possède les connaissances linguistiques nécessaires.
L'entreprise d'assistance au sol Swissport, qui assure l'enregistrement pour de nombreuses compagnies aériennes dans le monde entier, se montre également réticente. Lors du recrutement de collaborateurs pour le service des passagers, une attention particulière est portée aux connaissances linguistiques, d'après le porte-parole Fabrice Dubler.
C'est la raison pour laquelle le test et l'introduction d'un tel service de traduction ne sont pas envisagés pour l'instant.
Traduit et adapté par Tanja Maeder