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Swiss réfléchit à un vol direct Zurich-Mexico

ARCHIVBILD ZUR PRAEZISIERUNG DES STELLENABBAUS BEI DER SWISS, AM DIENSTAG, 15. JUNI 2021 - coVIDE Photo Set - A "Swiss" airline airplane with covered reactors is pictured at the Geneva airpo ...
Pourra-t-on partir au Mexique sans escale depuis la Suisse? L'idée est lancée.Image: KEYSTONE

Swiss réfléchirait à un vol direct vers cette mégapole

Swiss développe son réseau long-courrier. La compagnie aérienne a récemment ouvert des vols vers Washington D.C., Séoul et Toronto. Edelweiss, une autre filiale du groupe, veut également étoffer son offre. Des destinations supplémentaires en Amérique du Nord et du Sud pourraient prochainement être desservies.
09.05.2024, 08:0309.05.2024, 08:03
Stefan Ehrbar / ch media
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L'année dernière, près de 37 000 personnes ont voyagé de Zurich à Mexico, selon les données de l'aéroport suisse. Toutes ont dû faire au moins une escale, car il n'existe pas de vol direct. Cela pourrait bientôt s'améliorer, a récemment annoncé Pietro Piffaretti, l'ambassadeur suisse pour le Mexique et le Belize, sur LinkedIn.

Il aurait rencontré Carsten Spohr, directeur de la maison mère de Swiss, Lufthansa. Tous deux ont évoqué les projets du groupe de lancer une liaison entre la capitale mexicaine et la ville helvétique. Cela devrait se concrétiser en 2026.

La demande pour cet itinéraire existe et elle est solide – grâce aux investisseurs suisses qui se rendent dans ce pays d'Amérique du nord, mais aussi grâce au nombre croissant de Mexicaines et de Mexicains qui choisissent la Suisse pour les vacances.

De fait, le nombre de passagers entre Zurich et Mexico a augmenté de 35,6% rien qu'entre 2019 et 2023. Ce trajet occupe même la sixième place en volume de passagers parmi ceux actuellement non desservis au départ de Zurich – vers Kuala Lumpur, Taipei ou Bali.

Toutefois, la quantité de passagers ne suffit pas à garantir la profitabilité d'une liaison. La disposition à payer, la part des voyageurs d'affaires, qui génèrent souvent des recettes plus élevées, ou le volume de fret, qui contribue également à la rentabilité, sont aussi décisifs.

Les vols directs vers Mexico City ne sont donc pas encore une réalité. Une porte-parole de Swiss déclare ne pas pouvoir confirmer de tels projets pour le moment. La compagnie aérienne analyse en permanence son réseau pour savoir s'il faut le modifier ou le faire grandir. Elle communiquera d'éventuels changements «en temps voulu» et explique ne jamais annoncer officiellement de nouvelles liaisons deux ans à l'avance. Elle confirme toutefois sa volonté d'étendre le catalogue des long-courriers.

Escale dans un cas sur deux

Cette année, Swiss a lancé des vols directs vers Washington D.C., puis vers Séoul et Toronto à partir de la semaine prochaine. En 2025, cinq avions A350 devraient remplacer quatre A340. De quoi étoffer l'offre. En outre, la compagnie aérienne dispose encore de capacités restées en suspens depuis la crise du Covid, et dont l'exploitation n'a pas repris. Elles concernent des destinations comme Nairobi, Pékin ou Osaka. Dernièrement, le directeur de la compagnie aérienne, Dieter Vrancks, a confié au Blick que l'Inde constituait désormais un marché prometteur.

Société-sœur de Swiss, Edelweiss remplace elle aussi ses cinq A340 par six A350. Le premier de ces nouveaux appareils devrait intégrer la flotte dans un an. Le directeur d'Edelweiss, Bernd Bauer, a récemment témoigné au portail «Travelnews» l'intérêt de la compagnie pour des directs depuis Zurich vers le Brésil, l'Argentine, l'Indonésie, le Pérou ou le Vietnam.

Il y a quelques mois, on spéculait aussi sur des vols vers la Namibie – une destination qui pourrait également convenir à Edelweiss, qui mise beaucoup sur les voyages de loisirs.

L'Amérique du Sud mal desservie

Bien que Swiss exploite un hub à l'aéroport de Zurich, la moitié des passagers intercontinentaux au départ du plus grand aéroport helvétique doivent faire escale ailleurs, selon ses données. Cela signifie par exemple un premier trajet vers un autre hub comme Londres-Heathrow, Amsterdam ou Istanbul, puis une correspondance sur un vol long-courrier. C'est vers l'Amérique du Sud qu'il y a le moins de trafic direct au départ de Zurich: 85% des voyageurs s'y rendent avec un changement – par exemple à Madrid, d'où Iberia propose de nombreuses liaisons.

La situation est identique pour les deux tiers des passagers au départ de Zurich qui vont dans la région Asie-Pacifique. Puis vient l'Amérique du Nord, avec des escales dans 43% des cas. A cela s'ajoutent les départs depuis Bâle. Comme l'Euroairport n'a pratiquement pas de liaisons intercontinentales, la part des passagers en transit doit y être nettement plus élevée, d'autant plus que l'aéroport est très bien relié à des hubs comme Munich, Amsterdam ou Paris. La clientèle qui effectue une escale doit aussi être plus importante à Genève-Cointrin qu'à Zurich, quand bien même cet aéroport propose davantage de vols intercontinentaux que celui de Bâle.

(Adaptation française: Valentine Zenker)

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