La Suisse assouplit certaines sanctions à l'encontre de la Syrie. S'associant à l'Union européenne, le Conseil fédéral en a décidé ainsi vendredi en raison du changement de gouvernement à Damas.
Les mesures visent les domaines de l'énergie et des transports syriens. Certains services financiers et relations bancaires sont en outre à nouveau autorisés.
La levée de ces mesures s'inscrit dans les efforts déployés pour soutenir une transition politique paisible et ordonnée dans le pays, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Il a précisé avoir agi «au profit de la population civile».
Les autres décisions, comme des sanctions financières et commerciales, ne sont pas concernées. Les assouplissements adoptés ne conduiront pas non plus à un dégel des avoirs et des ressources économiques.
Le Conseil fédéral rappelle avoir arrêté ses premières sanctions à l'encontre de la Syrie en mai 2011. Les mesures visaient le gouvernement de Bachar al-Assad, en raison de la répression violente exercée par l'armée et les forces de sécurité syriennes à l'encontre de la population civile. Berne a par la suite adapté plusieurs fois l'ordonnance ad hoc, suivant les décisions de l'UE.
Bachar al-Assad a été renversé le 8 décembre dernier. La décision du gouvernement entre en vigueur vendredi à 18h00. Le Conseil fédéral dit suivre de près l'évolution de la situation en Syrie. Il pourrait décider d'autres modifications, y compris en réintroduisant les mesures levées. (ag/ats)