La RTS en est certaine: «la popularité de la télévision reste forte en Suisse», affirme-t-elle ce mercredi. L'année dernière, le média de service public a réalisé «de très bons scores d’audience», soit une part de marché de 34,4% en prime time (18h-23h) pour ses chaînes RTS 1 et RTS 2. Un peu plus de la moitié de la population romande (52,9%) suit au moins quinze minutes d’une émission chaque semaine.
Un chiffre en léger recul par rapport à l’année précédente (55,3%), poursuit la RTS, qui avance deux explications. D'abord, les «très bons scores» réalisés pendant la Coupe du monde de football fin 2022 et, deuxièmement, «la lente érosion du média TV observée dans son ensemble». L'entreprise souligne pourtant que 90% de la population possède encore un poste TV.
Plus dans le détail, déclare la RTS, les émissions d’actualité sont les plus suivies. Elles précèdent les fictions, les magazines, le sport et le divertissement. Le palmarès 2023 est le suivant:
Sur les 20 premières émissions les plus suivies en Suisse romande l'année dernière, 19 ont été diffusées par la RTS. La seule chaîne n'appartenant pas au service public qui figure dans le top 20 est TF1, qui occupe par ailleurs la dernière place. Un seul film est présent dans le classement; il s'agit de Les Bronzés font du ski, diffusé le 26 décembre.
Sur le front de l'actualité, on constate que la crise de Credit Suisse a particulièrement intéressé les spectateurs. Deux émissions portant sur le sujet figurent dans le hit parade, l'une occupant même la première marche du podium: le 19h30 du dimanche 19 mars 2023, le jour où le Conseil fédéral a annoncé l'acquisition de la banque par UBS. Ce JT a été suivi par 381 000 personnes en moyenne, soit 65,5% des parts de marché.
Il devance La météo (22 janvier), Mise au point (8 janvier) et Caravane FM (12 avril). Lancé en janvier 2023, Basik (28 août) intègre la 9e place du palmarès, soit un rang derrière Passe-moi les jumelles (17 mars), émission «vénérable» qui fêtait l’an dernier son 30e anniversaire, se réjouit la RTS.
«Nous remarquons un fort regain d’intérêt du public pour les contenus qui permettent une forme d’évasion, à l’instar de Passe-moi les jumelles, de Bye bye la Suisse ou d’Expérience Yukon», relève Thierry Zweifel, chef du Département stratégie et programmation. (asi)