Les CFF n'ont jamais été aussi ponctuels qu'en 2024. L'an dernier, 93,2% des trains étaient à l'heure. Un «record», annonçait avec fierté l'ex-régie fédérale fin janvier. Pourtant, la situation n'est pas aussi bonne sur l'entièreté du réseau ferroviaire national. La situation change en effet d'une gare à l'autre, comme le montre une analyse de données réalisée par CH Media (dont watson fait partie).
La situation dans les 500 gares les plus desservies du pays donne l'image suivante:
Dans les gares de Basel Bad Bf et St. Margrethen, situées respectivement dans les cantons de Bâle-Ville et Saint-Gall, près de 30% des trains n'étaient pas à l'heure l'an dernier - c'est-à-dire qu'ils avaient un retard d'au moins trois minutes.
Le fait que ces deux gares se situent à la frontière n'est pas un hasard, puisque les liaisons internationales sont particulièrement sujettes aux retards. Lorsque des trains ne sont pas à l'heure, les CFF soulignent souvent que les problèmes surviennent à l'étranger et sont donc hors de leur sphère d'influence.
A noter qu'en région genevoise, la part de trains en retard a été nettement plus faible (6% à Cornavin, 4,6% à Genève-Sécheron et 3,7% à Chêne-Bourg, par exemple).
Les autres grandes villes romandes affichent des valeurs variables, oscillant entre 6% à Lausanne et 10,5% à Sion. Dans la presque totalité des gares valaisannes présentes dans la liste, plus d'un train sur dix était en retard l'an dernier.
Malgré ces pourcentages plus ou moins élevés, les retards moyens ont été relativement faibles. Le chiffre le plus élevé, relatif à la gare de Basel Bad Bf, avoisine les huit minutes, alors qu'il a été de trois minutes et demie à St. Margrethen.
Les données montrent que, la plupart des fois, le retard moyen a été inférieur à trois minutes, ce qui n'est techniquement pas considéré comme du retard par les CFF.
Dans certaines gares, les trains arrivaient même légèrement en avance. C'est le cas de celles du Brassus (VD), de La Chaux-de-Fonds et de Porrentruy.
Les CFF rappellent finalement qu'il existe des facteurs indépendants de leur volonté. Les conditions atmosphériques en sont un exemple. L'an passé, la météo a été globalement bonne, détaille l'ex-régie fédérale, ce qui a eu des répercussions positives sur la ponctualité.
Pourtant, plusieurs événements météorologiques brefs et violents ont eu un impact sur le système ferroviaire, qui s'est parfois montré vulnérable aux conditions extrêmes. Les fortes chutes de neige du 22 novembre 2024 ont, par exemple, fait plonger la ponctualité dans le rouge.
Les travaux jouent également un rôle important. De nombreux chantiers sont d'ailleurs prévus cette année, tout comme de gros événements, tels que l’Euro féminin et l'Eurovision. Pour cette raison, 2025 s'annonce d'ores et déjà exigeante, concluent les CFF.