Sur son site internet, RaiseNow revendique son objectif de «créer un monde plus juste pour tous» et présente les valeurs «qui guident» ses actions. Des valeurs auxquelles l'UDC ne correspond pas, rapporte ce lundi la RTS.
La société, propose des solutions de collecte de dons en ligne. Elle est détenue en partie par La Poste - et donc par la Confédération - au même titre que Twint avec qui elle a un partenariat exclusif pour les associations.
Fin 2024, elle a refusé ses services à une section de l'UDC fribourgeoise.
RaiseNow revendique en effet «un droit constitutionnel de ne travailler qu'avec des clients et des partenaires qui partagent» ses valeurs. Une posture que le conseiller national UDC Nicolas Kolly juge «extrêmement grave».
Auprès de la RTS, il dénonce une discrimination basée sur les convictions politiques. Il affirme également que si RaiseNow procédait de la sorte «avec une minorité de la population [...] comme les musulmans ou les homosexuels, tout le monde trouverait cela scandaleux.»
En mars dernier, il avait interpellé le Conseil fédéral à ce sujet, l'appelant à agir. Berne avait alors répondu que «le cadre juridique dans lequel évoluent les marchés financiers ne permet pas d’influer sur RaiseNow» et que «le Conseil fédéral, en sa qualité de propriétaire (La Poste) ou d’actionnaire minoritaire indirect (Twint et RaiseNow), ne peut pas agir de manière déterminante» sur ces entreprises.
Mais le traitement réservé par RaiseNow à certaines organisations dérange aussi de l'autre côté de l'échiquier politique. Interrogé par la RTS, le conseiller aux Etats socialiste Baptiste Hurni déclare:
Le directeur des ventes de RaiseNow a été invité ce lundi à réagir dans la «Matinale» de la RTS. «On est une entreprise qui se concentre pour avoir un impact sociétal et les employés sont motivés par cet objectif», a-t-il expliqué.
A noter que RaiseNow a déjà accepté de collaborer avec des organisations politiques par le passé, comme les Vert'libéraux ou le Centre. (jzs)