La Suisse devrait se rapprocher de l'UE en matière de défense
Le contexte sécuritaire européen a profondément changé depuis que le gouvernement américain se retire progressivement de l'architecture de sécurité européenne, est-il écrit dans la motion. Celle-ci se reconstruit, et la Suisse doit y contribuer. Pour la commission, Fabian Molina (PS/ZH) a rappelé la situation géopolitique actuelle et le déclin du multilatéralisme.
La Suisse pourrait par exemple effectuer des achats d'armements communs avec l'UE et adopter une politique de sécurité davantage axée sur le continent européen. Un tel rapprochement ne serait pas contraire au droit de la neutralité car il porterait avant tout sur des achats communs, selon Fabian Molina.
Le Conseil fédéral était favorable au texte. Il avait déjà annoncé en juin sa volonté de conclure un partenariat de défense et de sécurité avec l'UE.
Les partenariats ne sont juridiquement pas contraignants, a précisé le ministre de la défense Martin Pfister. Conçus «selon nos intérêts», ils ne contiennent pas d'obligations et sont compatibles avec la neutralité, a-t-il confirmé. Et de souligner qu'il s'agit d'un «bon instrument» pour la Suisse qui pourrait participer aux dernières initiatives européennes en matière de défense.
L'UDC était opposée. Walter Gartmann (UDC/SG) a refusé de «diluer notre neutralité». Il a plutôt plaidé pour renforcer les capacités de défense nationales. Sans succès. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer. (sda/ats)


