Le dépôt de leur deuxième référendum contre la loi Covid passé, les Amis de la Constitution peuvent désormais se concentrer sur un autre objectif: Faire aboutir l’initiative populaire «STOP à la vaccination obligatoire». Comme son nom l’indique, cette dernière compte inscrire dans la Constitution fédérale une interdiction d’obliger la population à se faire vacciner.
«Nous soutenons depuis un moment cette initiative. Mais ne pouvant pas courir plusieurs lièvres à la fois, c’est maintenant que nous pouvons affecter des forces à la récolte de signatures», confirme Werner Boxler, co-président des Amis de la Constitution. Pour lui, c’est un texte qui est dans l’air du temps. D’une part avec l’introduction récente en Suisse du certificat sanitaire. De l’autre avec les annonces du président français Emmanuel Macron de lundi soir.
Si l’on en croit le site internet des initiants, près de 76 000 signatures ont déjà été récoltées depuis le lancement de la récolte le 1er décembre 2020. Le délai court jusqu’au 1er juin 2022, soit dans un peu moins d’une année. «Nous pensons pouvoir déposer l’initiative à la mi-août ou début septembre», indique le comité d’initiative, réuni sous la bannière du Mouvement de liberté suisse, une récente organisation alémanique basée à Ostermundigen, dans le canton de Berne.
Nul doute en effet que le seuil des 100 000 signatures validées sera aisément et rapidement dépassé. Sans l'aide des Amis de la Constitution, «c’est déjà un énorme travail qui a été réalisé par une multitude de petits groupes et de familles, de l’ensemble du pays. Certains n’avaient auparavant jamais participé à ce type de campagne», se réjouit encore le comité.
S’ajoute donc désormais l’effort des Amis de la Constitution, qui revendiquent avoir récolté 187 000 signatures pour le deuxième référendum contre la loi Covid, alors que seuls 50 000 paraphes étaient nécessaires. «En effet, ce sera une bagatelle de trouver les signatures restantes. Même s’il faut quand même que nous nous organisions», affirme Werner Boxler, dont l’association est maintenant rompue à l’exercice et peut compter sur plus de 10 000 membres.
Le texte de l’initiative vise à ce que «les atteintes à l’intégrité physique ou psychique d’une personne requièrent son consentement». «Si la personne concernée refuse de donner son consentement, elle ne doit ni se voir infliger une peine, ni subir de préjudices sociaux ou professionnels», peut-on lire sur le site de la Chancellerie fédérale.
En Suisse, la loi sur les épidémies ne permet pas d’obliger la population dans son entier à se faire vacciner. La Confédération peut toutefois l’exiger pour les personnes à risque ou exerçant certaines activités en cas de «situation extraordinaire». Toutefois, selon les dernières informations, ce n’est pas à l’ordre du jour.